Ce mémoire propose une réflexion sur les figures de l’institution psychiatrique qui traversent l’histoire du cinéma. Plus précisément, il s’agit d’interroger, non seulement ce que la mise en images de l’asile nous dit de la place que ce lieu singulier occupe dans nos sociétés et dans nos imaginaires, mais également, en retour, ce que l’institution psychiatrique nous révèle de l’image cinématographique et de ses opérations sur l’espace et le temps, le récit et la mémoire. À partir d’un ensemble de films réalisés au cours de différentes périodes de l’histoire du 7ème Art, le présent travail se borne donc à explorer les manières dont le cinéma s’est saisi de l’institution psychiatrique, tantôt pour mettre en exergue son caractère totalitaire, tantôt pour y déployer des intrigues dont la folie en vient à inquiéter les contours de l’image et la vérité du récit, tantôt encore pour témoigner d’expériences collectives inédites eu égard à l’accueil qu’elles réservent à l’altérité qui fait irruption dans la psychose. Finalement, en épinglant les écarts et les brèches que le cinéma ouvre au cœur de l’institution psychiatrique, ce mémoire invite ni plus ni moins qu’à mettre en perspective la permanence d’un tel lieu au sein de notre Histoire et, par-là, sa place dans le devenir de nos sociétés contemporaines.
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Maisons de fous sur grand écran: Essai sur les rapports entre l’institution psychiatrique et le cinéma
GILSON, L. (Auteur). 30 août 2022
Student thesis: Master types › Master de spécialisation en cultures et pensées cinématographiques