Implication de l'endothéline dans un modèle murin de néphropathie aux acides aristolochiques

  • Louise Guillaume

Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

Résumé

La néphropathie aux acides aristolochiques (NAA) est une néphrite tubulo-interstitielle pouvant mener, à terme, à une insuffisance rénale et au développement de cancers urothéliaux. Cette toxicité rénale a été rapportée pour la première fois en Belgique en 1992 suite à l' ingestion de pilules amaigrissantes contenant des plantes chinoises, parmi lesquelles, Aristolochia fangchi. En effet, les plantes du genre Aristolochia contiennent des acides aristolochiques (AA) qui ont été identifiés comme étant néphrotoxiques mais également carcinogéniques. Cette néphropathie est caractérisée par deux phases interconnectées: d'abord, une phase aiguë au cours de laquelle on observe une nécrose tubulaire et ensuite, une
phase chronique caractérisée par une atrophie tubulaire et une fibrose interstitielle. De plus, il est aussi décrit dans la littérature qu'un déséquilibre des agents vasoactifs est observé lors de la NAA. Précédemment, un modèle murin de NAA a été mis au point dans notre laboratoire. Dans une étude antérieure, nous avons observé une diminution de la biodisponibilité rénale en monoxyde d'azote (NO) suite à l' intoxication aux AA. De plus, nous avons démontré que suite à un traitement oral à l'aide de L-Arginine, les souris intoxiquées aux AA étaient partiellement protégées. Par ailleurs, le NO est connu pour interagir avec la voie de l'endothéline (ET). En particulier, l'ET est impliquée dans différentes pathologies rénales. Dès lors, l'objectif de ce travail consiste à déterminer l' implication de l'ET dans la pathogenèse de la NAA via l'utilisation d'un antagoniste de ses récepteurs, ET-A et ET-B. Pour ce faire, des souris C57BL/6J ont été réparties de manière aléatoire dans différents groupes expérimentaux. Les souris ont reçu quotidiennement une injection intrapéritonéale d' AAI (3 .5 mg/kg) pendant 4 jours. De plus, chaque jour, certaines d' entre elles ont reçu, par gavage, un traitement à base de macitentan (10 mg/kg) et ce, 7 jours avant la première injection d' AA, ainsi que tout au long du protocole. Les animaux ont été euthanasiés 5, 10 et 20 jours après le début de l'intoxication aux AA. Les résultats démontrent que le traitement aux AA induit les lésions tubulaires attendues. L'évolution en deux phases a été observée comme décrite dans la littérature. En effet, l'évaluation de la fonction rénale a montré une polyurie, une protéinurie et une créatininémie augmentée. Les altérations fonctionnelles dues aux AA sont suivies d'un processus inflammatoire qui aboutit au développement d'une fibrose rénale. Le traitement au macitentan n'a pas montré d' impact sur les lésions ubulaires. Par contre, celui-ci semble intensifier les processus d' inflammation et de fibrose.
la date de réponse2017
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurNathalie Caron (Promoteur)

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