Regards littéraires sur le scientifique: Du mimétisme au contre-pied

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Résumé

Sous la Monarchie de Juillet, Balzac revendique volontiers une perspective didactique et s’autorise des digressions encyclopédiques pour instruire son lecteur ; quelques décennies plus tard, dans Bouvard et Pécuchet, Flaubert se moque pour sa part d’une prétention au savoir universel tenue pour naïve. Entre ces deux extrêmes, le champ littéraire français est dynamisé par une série de productions ambivalentes, oscillant entre la fascination balzacienne et la satire flaubertienne, se déployant entre reprises de genres associés à un mode d’énonciation savant (la physiologie, le dictionnaire ou le manuel) et (dé)figurations d’un personnel scientifique (en particulier le savant, présenté quelquefois comme un alter ego de l’écrivain maudit, à la fois génial et marginal). C’est sur ces zones grises de la libido sciendi littéraire, se manifestant volontiers dans la petite presse et sur des imprimés extra-livresques, que nous souhaitons nous pencher dans la présente contribution, en questionnant les mécanismes de reprise et mise à distance de formes et de figures qui se déploient dans l’univers des lettres et contribuent à nourrir l’imaginaire social de l’époque.
Titre traduit de la contributionA literary outlook on science: From mimicry to feint
langue originaleFrançais
Pages (de - à)107-120
Nombre de pages14
journalRevue d'Histoire du XIXe Siècle
Volume57
Numéro de publication2
Les DOIs
Etat de la publicationPublié - 2018

mots-clés

  • Libido sciendi
  • Vulgarisation scientifique
  • Flaubert
  • Balzac
  • Parodie
  • Détournement

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