Résumé
Cette étude se concentre moins sur le thème de la ville symbolisme que sur la perception symboliste de la ville. Cette problématique s'illustrer parfaitement dans les récits de Francis Poictevin, qui s'inscrivent dans le cadre de la crise qui frappe le roman à la fin du XIXe siècle. Comme beaucoup d'auteurs de cette époque, Poictevin s'est essayé à la création d'un roman sans intrigue, dégagé du modèle naturaliste et de la puissante détermination du milieu. Le changement ne s'opère pas tant dans le choix du cadre, du lieu, du décor (un Paris hanté, une ville de province abandonnée, l'Italie des peintres primitifs) que dans la perception de l'espace urbain, soumis aux dérives d'une conscience dolente et troublée qui s'attache à saisir, au fil d'impressions fugitives et disparates, son propre reflet. Loin de déterminer l'action et le destin du héros, la ville n'est plus une réalité stable et solide à décrire : c'est une forme que vient remplir et modeler une "âme" nourrie de rêves et de hantises. L'oeuvre de Poictevin se révèle également intéressante à analyser dans la mesure où l'auteur était un fervent admirateur de Rodenbach, dont Bruges-la-Morte constitue un modèle incontournable de "portrait de ville". Une sensibilité commune anime les deux auteurs, dont les oeuvres respectives méritent d'être relues à la lumière l'une de l'autre.
langue originale | Français |
---|---|
titre | Les Villes du symbolisme |
Sous-titre | Actes du colloque international organisé par Italiques/A.M.L (23-24 octobre 2003) |
rédacteurs en chef | M Quaghebeur |
Lieu de publication | Bruxelles |
Editeur | Labor |
Etat de la publication | Publié - 2007 |
mots-clés
- Belgian Literature
- French Literature
- Georges Rodenbach
- City
- decadence
- Bruges
- Surrealism
- Symbolism
- Francis Poictevin
- Paris