Deleuze, une éthique de la résistance

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Résumé

Thème peu abordé par Deleuze avant sa rencontre avec Guattari, la violence s’inscrira dans une éthique
que ses précédents travaux sur Spinoza et Nietzsche guideront. C’est la Généalogie de la morale de
Nietzsche qui permettra de distinguer la manière dont s’exerce la violence en fonction des formations
sociales dans L’Anti-Œdipe. Le « problème de la violence » ne sera véritablement traité pour lui-même
qu’à partir de Mille Plateaux pour distinguer différents régimes de violence en fonction de leur manière
de se rapporter à l’espace, de le parcourir ou de s’y installer. L’opposition se fait alors jour entre l’État
qui capture son territoire et la machine de guerre qui construit au contraire un espace lisse. Dans la
seconde moitié du XXe siècle, le capitalisme mondialisé impose une domination contestée par une série
de machines de guerre aux statuts hétérogènes (guérilla, refus du travail, création scientifique ou
artistique, lutte des minorités de genre, de race, de classe, etc.) qu’examinent Deleuze et Guattari. La
mise en avant de ces luttes minoritaires leur permet de renouveler (non sans la critiquer) la perspective
marxiste d’une révolution universelle. Cette éthique de la résistance fait signe vers une utilisation
offensive et négative de la philosophie de Deleuze et Guattari.
langue originaleFrançais
titreLa violence. Auteur par auteur
Sous-titre Prépa ECG. Concours
rédacteurs en chefUgo Batini, Guillaume Tonning
Lieu de publicationParis
EditeurEllipses
ISBN (imprimé)978-2-340-07838-3
Etat de la publicationPublié - 2023

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