La place de la greffe des îlots de Langerhans dans le traitement du diabète de type 1

  • Etienne MAGNÉE

Student thesis: Master typesMaster in Pharmaceutical Sciences, Professionnal focus

Abstract

En 2021, on estime que 537 millions d’adultes dans le monde sont diabétiques. Le diabète sucré est un trouble métabolique caractérisé par une hyperglycémie chronique consécutive à un défaut de sécrétion en insuline. L’insulinothérapie associée à des programmes d’éducation structurés représente le traitement de première ligne du DT1. La complication la plus fréquemment rencontrée lors d’une insulinothérapie est l’hypoglycémie qui est bien souvent maitrisée et prise en charge avec succès grâce aux moyens technologiques dont on dispose. Cependant, ces approches technologiques peuvent aboutir à un échec thérapeutique pour les patients qui présentent une importante fluctuation de la glycémie compliquée par des hypoglycémies sévères imprévisibles (DT1 instable). L’allogreffe d’îlots seule est une solution possible pour les patients atteints d’un DT1 instable. Elle peut également être réalisée de façon concomitante ou après la greffe d’un rein lorsque la transplantation simultanée rein-pancréas est impossible. L’essai TRIMECO est le premier RCT qui a comparé l’efficacité de l’allogreffe d’îlots par rapport à l’insulinothérapie dans ce type de population. Les résultats fournis par cet essai ont montré que l’allogreffe d’îlots procure, à court terme (1 an), un contrôle métabolique ainsi qu’une qualité de vie supérieure à l’insulinothérapie. L’étude observationnelle en intention de traiter publiée par Vantyghem et al. en 2019 a confirmé ces résultats métaboliques sur le long terme (10 ans). L’allogreffe d’îlots est actuellement intégrée dans une approche par étape comme traitement de dernière ligne car l’utilisation d’agents immunosuppresseurs oblige à limiter son utilisation sur une population très sélectionnée. L’application de ce traitement à une plus large partie de la population requiert de trouver des solutions durables concernant la disponibilité des îlots, l’immunosuppression, ainsi qu’un processus d’isolement des îlots moins onéreux. Ce n’est qu’une fois ces barrières levées, que l’on pourra entrevoir l’idée que cette option thérapeutique représente les prémices d’un traitement curatif du DT1.
Date of Award30 Jun 2023
Original languageFrench
Awarding Institution
  • University of Namur
SupervisorMarie-Christine Vantyghem (Supervisor)

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