Aspects problématiques de l'écriture inclusive pour l'épistémologie linguistique

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    Abstract

    A partir d'un corpus constitué d'extraits de revues spécialisées (linguistique, analyse de discours) et d'annonces prélevées sur internet, on proposera une analyse morpho-phonologique d'exemples d'écriture inclusive appelant des considérations différentes (lect-eurice, lect.eur.rice, sourx, iels, p.ex., voire des accords dits de proximité). On fera ressortir des ruptures de régularités du système d'écriture susceptibles d'en compromettre une acquisition cohérente dans l'enseignement de la lecture et de l'écriture, notamment sous l'angle des connaissances présupposées. A titre accessoire, s'en trouveront mis en évidence, chemin faisant, des déterminismes imaginaires, mais configurés en idéologies, pesant sur des doctrines de l'écriture dite inclusive.
    L'écriture inclusive2 mêle, en fils de trame et de chaîne, matières et teintes différentes, intellectuellement, imaginairement, socialement, axiologiquement. Les textes qui l'exposent, comme tout texte, appellent des parcours interprétatifs complexes. En aborder des aspects limités est une opération à la fois de réduction et d'abstraction : il n'y a de science, écrit Bachelard dans La formation de l'esprit scientifique (1938), qu'à ces deux conditions, qui vont contre l'opinion. Cette opération, difficile, susceptible d'erreurs, on s'y essaiera. Car, écrit-il (op.cit. : 14) : « Quoi qu'on dise, les problèmes ne se posent pas d'eux-mêmes.[...] S'il n'y a pas eu de question, il ne peut y avoir connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n'est donné. Tout est construit ». On commencera par décliner, autant que faire se peut, tels principes qui inspirent la réflexion.
    Original languageFrench
    Pages (from-to)165-196
    Number of pages32
    JournalObservables
    Publication statusPublished - 1 Jun 2021

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