Vulnérabilité, soin et handicap
: Pourquoi les sociétés humaines prennent-elles soin de leurs membres infirmes, et pourquoi doivent-elles le faire?

  • David Doat

Student thesis: Doc typesDocteur en Philosophie

Résumé

Cette thèse en philosophie de la nature pose les bases d’une philosophie du vivant, d’une anthropologie philosophique et d’une théorie morale inclusives de la vulnérabilité, du soin et du handicap. L’objectif poursuivi est de répondre à la question suivante : pourquoi les sociétés humaines prennent-elles soin (même imparfaitement) de leurs membres infirmes, et pourquoi doivent-elles le faire ? Pour y parvenir, l'auteur développe tout d'abord, en débat avec les sciences de la nature et la découverte de la plasticité en biologie de l’évolution, les bases d’une philosophie du vivant inclusive de la vulnérabilité (chapitres 1 à 5). L’enjeu de cette première partie est, d’une part, de montrer qu’il ne saurait y avoir de diversification et de développement du vivant sans une réelle intégration de la vulnérabilité, de l’expérience vivante et de l’altération dans la dynamique des processus organiques. La thèse propose, d’autre part, d’en penser les implications dans le cadre d’une reprise de la notion de forme pour penser la vie en philosophie de la nature. Dans la seconde partie de son étude (chapitres 6 à 10), l’auteur montre en quoi l’homme, comme forme spécifique au sein du monde vivant, ne peut assumer sa propre vulnérabilité qu’à travers une activité générique de soin, constitutive de la plasticité sociale du vivre humain, qui inclut l’accueil des handicaps comme pratique de soin spécifique. En cohérence avec cette perspective, la thèse interroge les conditions naturelles d’apparition des activités de soin dans les sociétés humaines. Elle souligne en particulier la fonction évolutionnaire positive des pratiques d’accompagnement des personnes infirmes, étaye leur ancienneté préhistorique, et critique l’omission qui en est faite dans les grands récits de l’évolution humaine. Au plan normatif, enfin, l'auteur soulève la problématique de la justification morale des pratiques de prise en charge des handicaps, et propose un ensemble d’arguments en faveur du devoir moral qui incombe aux sociétés humaines, en tant qu’humaines, de prendre soin de leurs membres infirmes.
la date de réponse20 janv. 2016
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SponsorsUniversité catholique de Lille & Métropole Européenne Lilloise (MEL)
SuperviseurDominique Lambert (Promoteur), Jean-Philippe Cobbaut (Copromoteur), Giovanni Battista PALUMBO (Président), Laura Rizzerio (Jury), Henri-Jacques Stiker (Jury), René Rezsöhazy (Jury), Eric Charmetant (Jury) & Jacques Arènes (Jury)

mots-clés

  • vulnérabilité
  • fragilité
  • plasticité
  • forme
  • expérience
  • philosophie du vivant
  • anthropologie philosophique
  • différence anthropologique
  • soin
  • handicap
  • évolution humaine
  • inclusion
  • norme
  • théorie morale

Attachement à un institut de recherche reconnus à l'UNAMUR

  • ESPHIN

Contient cette citation

'