Résumé
L’idée du déclin du langage connait une résurgence contemporaine, pointant un phénomène qui se manifesterait de diverses manières : à travers l’influence de la technique et des technologies numériques, l’émergence d’une langue idéologique, ou encore la généralisation de l’anglais globalisé. Ce discours se caractérise par sa généralité et son insistance : comme si, dès qu’on tente de parler du langage et de ce qui lui advient, on ne pouvait que considérer le danger qui le menace.Dans cette thèse, nous opérons une résistance par rapport à cette idée, dans son caractère massif et dans son insistance. Pour cela, nous mobilisons les travaux de Jacques Derrida, en montrant qu’ils présentent des prises fortes pour résister à l’idée du déclin du langage, depuis les premiers travaux sur l’écriture et l’itérabilité, jusqu’aux textes plus tardifs, notamment par le thème de la dépossession. Par là, la thèse vise à la fois à éclairer ces questions liées au langage, avec leurs dimensions contemporaines, et l’œuvre de Derrida. Elle en montre les liens avec des enjeux qui en sont proches sans être les siens propres, notamment dans les champs de la philosophie des techniques et de la philosophie politique.
la date de réponse | 25 janv. 2023 |
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langue originale | Français |
L'institution diplômante |
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Sponsors | ARC (Actions de recherche concentrées) |
Superviseur | Sebastien Laoureux (Promoteur), Thomas Berns (Copromoteur), Louis Carré (Président), Isabelle OST (Jury), Jean-Yves Pranchère (Jury), Anne Alombert (Jury) & Olivier Dubouclez (Jury) |
mots-clés
- Derrida
- langage
- déclin
- philosophie technique
- philosophie politique
- écriture
- Benjamin
- itérabilité
- performatif