Métabolisme et contrôle cellulaire de l'hyaluronan épidermique.

  • Jérémy Malaisse

Student thesis: Doc typesDocteur en Sciences Biomédicales et Pharmaceutiques

Résumé

L'acide hyaluronique (HA) est un glycosaminoglycan présent en majorité dans la peau. Dans le derme, il joue un rôle dans la résilience de la substance fondamentale conjonctive. Présent aussi dans l'épiderme, nous avons entrepris l’étude de son métabolisme car sa fonction épidermique n’est pas encore comprise.
Dans une première partie, la régulation de l’expression des enzymes qui synthétisent HA (HAS1, 2 et 3) a été caractérisée dans un modèle de kératinocytes humains cultivés en monocouches autocrines, ainsi que dans des épidermes humains reconstruits in vitro (RHE). Dans ces deux modèles, la concentration d’HA augmente avec la différenciation, en conséquence d’une expression accrue de HAS1 par les kératinocytes normaux. Par contre, HAS3 apparait induite et donc impliquée dans le phénotype de la dermatite atopique, une affection inflammatoire accompagnée d’une perturbation de la différenciation.
Le rôle de l’HA dans la physiologie des kératinocytes a ensuite été exploré en diminuant la présence de cette molécule de deux manières différentes : par inhibition de la synthèse d’HA grâce au 4-méthylumbelliferone (4MU) ou l’augmentation de la dégradation de l’HA par une hyaluronidase exogène (Hase) provenant de Streptomyces. Nous avons démontré à cette occasion que l’HA n’intervient pas directement dans le processus de prolifération des kératinocytes humains. En revanche, le 4MU diminue la prolifération des kératinocytes par un mécanisme indépendant de la déplétion en HA.
Dans une troisième partie, l’étude du catabolisme de l’HA a révélé que l’hyaluronidase HYAL1 est exprimée et active particulièrement dans les kératinocytes en différenciation au niveau de la couche granuleuse de l’épiderme. Cette enzyme y serait responsable du clivage de l’HA épidermique en fragments plus petits, vraisemblablement destinés à la couche cornée. Cette hypothèse a été confirmée par nos données obtenues sur l’épiderme de souris déficientes pour le gène Hyal1, montrant que l’HA y est plus abondant et de poids moléculaire plus élevé dans la couche cornée, par rapport aux épidermes de souris de type sauvage.
En résumé, ce travail a significativement accru la compréhension de la production et de la dégradation de l’HA dans l’épiderme, ainsi que l’identification de ses fonctions dans le tissu.
la date de réponse3 juil. 2015
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurYves Poumay (Promoteur), Bruno Flamion (Copromoteur), Michel Jadot (Président), Betty Nusgens (Jury), Michel Simon (Jury), Patricia Renard (Jury) & Marielle Boonen (Jury)

Contient cette citation

'