Le contrôle semi-démocratique des Forces de Défense et de Sécurité en Afrique de l’Ouest: cas du Burkina Faso et du Sénégal

Résumé

Le contrôle des forces armées dans les pays en démocratisation fait face à des paradoxes. Ces États ont certes adopté le modèle de contrôle démocratique à l’occasion de leur processus de démocratisation, mais ils n’ont pas totalement renoncé à certaines pratiques de « contrôle subjectif » et font, de surcroît, face à un déficit démocratique. Dans ces conditions, il n’est guère possible de cerner, dans ces pays, la gestion réelle de l’armée sur la base du contrôle démocratique. Nous avons donc proposé, dans le cadre des théories des relations civilo-militaires, un modèle de contrôle semi-démocratique afin de mieux saisir la complexité du contrôle des forces armées dans les pays en démocratisation en général et spécifiquement au Burkina Faso et au Sénégal (1960-2012). A travers le contrôle semi-démocratique, nous montrons que le contrôle des forces armées est le produit des réalités sociales, politiques et institutionnelles propres à une société donnée. Dans le contexte de démocratisation, en particulier, il se produit un type de contrôle sui generis articulé autour d’un contrôle institutionnel formel fondé sur le modèle de contrôle démocratique d’une part et d’un contrôle informel parmi lequel figure le « contrôle subjectif » censé être un moyen de sécurisation face aux menaces de déstabilisation des forces armées d’autre part. Le contexte sociopolitique est également un autre élément pertinent dans l’expression du contrôle semi-démocratique.

la date de réponse	1 févr. 2013
langue originale	Français
L'institution diplômante	Universite de Namur
Superviseur	Thierry Braspenning-Balzacq (Promoteur), Bruno Colson (Président), Augustin Marie- Gervais LOADA (Jury), Tanguy de Wilde d'Estmael (Jury) & Christian Olsson (Jury)