Interaction du virus de Schmallenberg et des virus apparentés dans des cellules de mammifères et d’insectes vecteurs

  • Delphine Depierreux

    Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

    Résumé

    Le virus de Schmallenberg (SBV) a été découvert en Allemagne en 2011, après de graves lésions qu'il causa chez les foetus d’ovins et de bovins. Il fait partie de la famille des Bunyaviridae, genre Orthobunyaviridae, sérogroupe Simbu (Hoffmann et al., 2012). Il possède un génome tri-segmenté (S, M, L) et est un transmis par des Culicoides (arthropodes). SBV pourrait être apparu suite à un de réassortiment entre les virus Sathuperi et Shamonda (Yanase et al.2012). SBV présente un cycle de vie en alternance entre vertébrés et insectes. Afin de connaître le comportement de ce virus au sein de ces 2 hôtes, des infections in vitro de cellules insectes (KC) et mammifères (BHK-21) ont été réalisées. Il a été constaté que l’infection par SBV de cellules BHK-21 était aigue et menait à la mort cellulaire alors que l’infection de cellules KC était persistante et ne menait pas à des effets cytopathogènes. Le faible taux de réplication viral en cellules KC pourrait être dû à une réponse RNAi ou à une séquestration de protéines virales importantes pour la réplication de SBV. Un mécanisme n’impliquant pas la rupture de la membrane cellulaire des KC pourrait expliquer l’absence d’effets cytopathogènes dans cette lignée cellulaire. Afin de tester ces deux dernières hypothèses, des anticorps dirigés contre SBV ont été produits pour pouvoir suivre sa réplication au sein des cellules. La nucléoprotéine N de SBV a été choisie comme cible en raison de son niveau d’expression élevé dans les cellules infectées. Elle a été synthétisée en collaboration avec BioX et caractérisée par gel 1D, spectrométrie de masse et gel 2D. Les poly-sérums de 2 lapins immunisés avec cette protéine recombinante ont été étudiés par ELISA, Western blot et immunofluorescence. Les anticorps produits étaient spécifiques, sensibles, et capables de reconnaître la nucléoprotéine sous forme recombinante et native. Cependant, ils n’ont pas pu mettre en évidence des KC infectées probablement en raison du faible taux d’amplification de SBV. Dès lors, une souche virale présentant un meilleur taux d’amplification en KC était nécessaire. Dans ce but, une infection à long terme en cellules KC a été réalisée. L’évolution de l’amplification virale au cours du temps a été suivie par PCR quantitative et par titrages. Après 5 passages cellulaires successifs, une augmentation importante du taux de réplication a été observée, suggérant une adaptation virale. Pour connaitre les raisons de cette adaptation, le segment S et la région hypervariable du segment M de SBV ont été séquencés. Trois mutations sont apparues dans la région hypervariable et se sont maintenues à travers les différents passages cellulaires étudiés.
    Ce travail fournit les outils nécessaires à la réalisation de co-infections en cellules KC impliquant SHAV et SATV. Celles-ci nous permettront d’étudier le réassortiment de ces 2 virus et in fine d’en savoir plus quant à l’origine de SBV.
    la date de réponsejanv. 2015
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurBenoit Muylkens (Promoteur)

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