Government Finances and financial shocks in developing economies

Student thesis: Doc typesDocteur en Sciences économiques et de gestion

Résumé

La présente thèse comporte trois chapitres analytiques dans les chapitres deux, trois et quatre qui traitent des problèmes de soutenabilité de la dette, de crise financière et du rôle des chocs monétaires extérieurs dans la stabilité des pays en développement. Je résume ici les principales méthodes, résultats et contributions de ces trois chapitres.
Le chapitre deux est fondé sur l’argument selon lequel le fardeau de la dette dite insoutenable joue un rôle négatif sur les perspectives de croissance des pays en développement. Cependant, la littérature ne parvient pas à prendre en compte l’hétérogénéité globale dans les pays en développement en fixant des critères de soutenabilité de la dette. En particulier, les écarts entre les pays en voie de développement pour ce qui concerne la qualité des institutions sont souvent occultés. En plus de l’accent mis sur les non-linéarités des impacts de la dette publique sur la croissance, ce chapitre contribue à la littérature en mettant en lumière le rôle des institutions (en particulier, celles ayant trait à la gestion du secteur public.) Le chapitre s’est particulièrement focalisé sur la manière dont les gouvernements dotés d’une capacité de gestion du secteur public différente peuvent avoir des interactions diverses entre la dette publique et la croissance économique.
Bien qu’un simple regard sur les données appuie l’hypothèse d’un lien négatif entre l’endettement et la croissance économique, une analyse plus approfondie des données révèle des non-linéarités liées à la qualité des institutions. Ce qui serait considéré comme un niveau de dette durable dans un pays (par exemple, un pays avec un secteur public efficace, une forte capacité de mobilisation des revenus et un faible niveau de corruption) peut ne pas être durable pour un autre pays (par exemple, un pays ayant une faible qualité institutionnelle). L’interaction dette-croissance montre également une certaine sensibilité au niveau de la dette. Un résultat intéressant issu de cet exercice basé sur le niveau de dette est que les pays en développement avec une meilleure gestion du secteur public tendent à voir les effets néfastes de la dette publique à un niveau supérieur de dette, comparé à d’autres pays dont la qualité de la gestion du secteur public est moindre.
Le chapitre trois examine la puissance prédictive des variables macroéconomiques clés concernant l’apparition de crises monétaires en utilisant l’approche des signaux. En définissant les épisodes de crise monétaire en tant que mouvements extrêmes dans l'indice de pression du marché des changes, l'approche fait une étude non paramétrique ex-post sur le comportement de variables macroéconomiques clés, dans les périodes immédiates précédant les incidents de crise identifiés.
L'analyse détermine trois épisodes clés de crise monétaire en Éthiopie 1992-1993, 1999 et 2008). La première crise correspond à des probabilités de crise hors-échantillon bien supérieures aux deux autres. Sur base du ratio signal-bruit, le multiplicateur de M2, la quantité de dépôts bancaires, la valeur des exportations, les termes de l’échange et la déviation de l’ER réel de sa
tendance et le ratio prêts-dépôts sont de bons indicateurs qui détectent les mouvements anormaux significatifs avant les cas de crises de change en Ethiopie.
Le quatrième chapitre supplémente la recherche sur les problèmes liés aux chocs financiers externes dans les pays en développement. Ce chapitre étudie les retombées des récentes politiques monétaires non-conventionnelles de la Réserve Fédérale et de la BCE. Dans ce chapitre, nous analysons l’impact de ces chocs sur les rendements (dynamiques) de divers actifs sud-africains :
la devise, les rendements obligataires et boursiers, le swap de défaut de crédit, le taux en vigueur sur le marché interbancaire.
Dans la mesure où l’impact des annonces des institutions financières sur les marchés est souvent immédiat, le chapitre utilise des données journalières à haute fréquence. Les résultats concluent à l’importance des répercussions des décisions de la Réserve Fédérale et de la BCE. Par exemple, les annonces du programme d'achat d'actifs à grande échelle (QE) de la Réserve fédérale ont généralement conduit à l'appréciation de la monnaie sud-africaine, à la
réduction des rendements des obligations souveraines (en particulier au cours de la période de référence QE1) et des swaps de défaut de crédit, à la diminution du taux interbancaire et à une augmentation des gains sur les marchés boursiers. Les annonces successives quant à un ralentissement du programme de rachat d’actifs ont essentiellement eu l’effet inverse :
dépréciation du Rand, augmentation des swaps de défaut de crédit, augmentation du taux interbancaire et baisse des principaux indices boursiers.
Tout comme les politiques non-conventionnelles de la Réserve Fédérale, les instruments de politique monétaire activés par la BCE ont également eu des répercussions sur la valeur de divers actifs sud-africains. Dans l’ensemble, les annonces par la BCE de ses décisions concernant l’achat d’actifs (par exemple, ‘Securities Markets Program’, ‘Outright Monetary Transactions’, ‘Covered
Bond Purchases Programs’) ont été suivies par une appréciation du Rand, une baisse du rendement des obligations souveraines et des CDS et une hausse des indices boursiers. En outre, la politique de fourniture de liquidités (par exemple, ‘Fixed Rate Tenders With Full Allotment’, ‘Long-Term Refinancing Operations’, ‘Foreign Currency Funding’) ainsi que les programmes
d’assouplissement des garanties de crédit (comprenant principalement les ‘Asset-Backed Securities’) ont également eu des impacts quantitativement similaires aux programmes de rachat d’actifs de la BCE, bien que la significativité de ceux-ci (et leurs instruments spécifiques) n’ont pas été observés pour toutes les classes d’actifs. Cette significativité dépend également de la spécification économétrique utilisée.
la date de réponse14 juin 2017
langue originaleAnglais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurRomain Houssa (Promoteur), Danny Cassimon (Promoteur), Jean-Marie BALAND (Président), Paul REDING (Jury), Janvier Nkurunziza (Jury), Jan Annaert (Jury) & Guido Erreygers (Jury)

Attachement à un institut de recherche reconnus à l'UNAMUR

  • DeFiPP

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