Evolution temporelle des processus inflammatoires et oxydatifs secondaires à l'ischémie-reperfusion rénale chez le rat

  • Virginie Hubert

    Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

    Résumé

    De nos jours, l’insuffisance rénale aiguë (IRA) reste un problème de santé publique majeur corrélé avec des taux de morbidité et de mortalité élevés (Basile et al., 2007). Parmi les origines multiples d’IRA, l’ischémie/reperfusion (I/R) constitue l’une des causes majeures chez l’adulte. Afin de rencontrer les objectifs de cette étude, le travail expérimental a consisté à induire une insuffisance rénale ischémique chez le rat, de manière à caractériser certains aspects de la fonction rénale in vivo dans ce contexte physiopathologique particulier. La première partie de cette étude a été consacrée à l’analyse de l’évolution de la fonction rénale post-ischémique chez deux souches de rats, à savoir les rats Wistar Hanovre (WH), souche communément utilisée en expérimentation animale, et les rats Wistar Furth (WF). Le choix de cette seconde souche a été déterminé par sa capacité de résistance au développement d’une insuffisance rénale chronique (IRC) induite selon différents modèles (Erdely et al., 2003, 2004). Il nous a donc semblé intéressant d’évaluer dans quelle mesure cette résistance pouvait également se manifester dans des conditions d’atteintes aiguës. Dans la seconde partie de ce travail, deux processus importants dans le rein post-ischémique ont retenu notre attention, le stress oxydatif et l’inflammation. Parmi les nombreuses molécules impliquées dans ces phénomènes, l’une d’entre elles nous a plus particulièrement intéressés, le monoxyde d’azote (NO). L’étude de la fonction rénale post-ischémique indique une augmentation de la diurèse associée à une baisse de l’osmolarité urinaire ainsi qu’à une diminution de la capacité excrétoire du sodium et du potassium, les premiers jours après l’I/R. Ces modifications semblent plus prononcées chez les rats WF que chez les rats WH. De plus, l’étude des processus inflammatoires a permis d’observer une infiltration moins importante de macrophages et de lymphocytes T CD8 chez les rats WF que chez les rats WH. L’étude du stress oxydatif, quant à lui, ne démontre aucune différence significative de l’excrétion de malonedialdéhyde (MDA), ni du peroxyde d’hydrogène (H2O2) entre les deux souches de rats. De même, les variations de l’excrétion urinaire de NO en conditions post-ischémiques semblent être similaires dans les deux souches de rats. Néanmoins, l’étude de l’expression des NO synthases (NOS) à différents délais post-ischémiques indique que la NOS inductible (délétère) est surexprimée chez les WH. A l’inverse, la NOS endothéliale (protectrice) est surexprimée chez les WF. Ces observations semblent indiquer que les différences fonctionnelles ainsi qu’inflammatoires observées entre les rats WH et les rats WF pourraient être mises en relation avec des mécanismes affectant la régulation de la synthèse du NO.
    la date de réponse2010
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurMartine Raes (Copromoteur) & Nathalie Caron (Promoteur)

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