Etude de l’application du monoxyde d’azote dans la néphropathie aux acides aristolochiques dans un modèle murin

Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

Résumé

La néphropathie aux acides aristolochiques (AAN) est une néphrite tubulointerstitielle progressive d’origine toxique, caractérisée par une nécrose tubulaire, une infiltration de cellules inflammatoires et une atrophie tubulaire. Cette maladie conduit à un stade final d’insuffisance rénale chronique associée à une fibrose interstitielle et au développement de carcinomes urothéliaux. Il a été observé que l’AAN induit une diminution de la production de monoxyde d’azote (NO) déterminant ainsi un déséquilibre de la balance des agents vasoactifs. Afin d’évaluer la contribution du compartiment vasculaire et l’implication du NO dans cette pathologie, nous avons mis au point un modèle murin d’AAN en phase aiguë et nous avons administré trois agents pharmacologiques différents : L-Arg (un substrat pour la production du NO), L-Nil (un inhibiteur de la iNOS) et AICAR (un activateur de l’AMPK, enzyme centrale d’un point de vue métabolique). Les différents groupes expérimentaux ainsi que leurs groupes contrôles respectifs ont été constitués. L’AAN a été induite par injection intrapéritonéale d’acides aristolochiques (AAI ; 2,5 mg/kg) pendant 4 jours consécutifs. La néphropathie a été caractérisée par l’évaluation de différents paramètres.
En effet, l’intoxication aux AA engendre une augmentation de la diurèse et de la
créatininémie ainsi qu’un stress oxydatif accompagné d’une infiltration de neutrophiles. Ces résultats nous permettent de valider notre modèle d’AAN, étant donné que les données obtenues caractérisent un dysfonctionnement rénal. Ensuite, sur base des résultats obtenus dans des groupes contrôles, nous avons montré que les traitements ne présentent pas d’effets sur les paramètres histologiques, métaboliques et rénaux étudiés. Nos résultats démontrent que l’administration de L-Arg dans l’AAN améliore la fonction rénale comme l’attestent une diminution de l’excrétion fractionnelle de sodium ainsi qu’une réduction de la créatininémie. De plus, le traitement à la L-Arg réduit les lésions tubulaires et maintient l’intégrité structurelle du rein. Les effets des traitements au L-Nil et à l’AICAR sont caractérisés par une diminution du stress oxydatif et de l’infiltration inflammatoire mais ils n’améliorent pas la structure et la fonction rénale.
Ces résultats suggèrent qu’une préservation de la concentration en NO mène à une certaine protection des reins dans ce type de néphropathie.
la date de réponse2014
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurNathalie Caron (Promoteur)

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