Etablissement des profils d'abondance des protéines impliquées dans la réponse à long terme de kératinocytes humains exposés aux UVB

  • Emmanuelle Boilan

    Student thesis: Master typesMaster en sciences biologiques

    Résumé

    L’épiderme constitue notre première barrière de défense contre les ultraviolets-B (UVB). Au cours de ce mémoire, nous avons étudié la réponse à long terme de kératinocytes humains exposés à des doses sublétales et répétées d’UVB. Cette série d’expositions entraîne, entre autres, l’arrêt de leur prolifération et un changement morphologique.
    Premièrement, nous avons étudié les variations d’abondance de protéines potentiellement impliquées dans le phénotype observé, et cela tout au cours de la récupération des cellules. Les kératines 6, 8 (K6 et K8) et deux de leurs formes phosphorylées, sont des composants des filaments intermédiaires. CapG, est une protéine de coiffe de l’actine. La
    protéine chaperone HSP27 joue des rôles de protection contre les stress oxydatifs et contrôle la dynamique de l’actine. Nous avons réalisé des extraits protéiques entre les stress et après 30, 90 minutes et 3, 6, 16, 40 et 64 heures de récupération. De plus, nous avons déterminé la localisation subcellulaire de ces protéines par immunofluorescence.
    Nous avons montré que capG, les K 6, 8 et les formes phosphorylées de K8 voient leur abondance augmenter dans les cellules exposées aux UVB dès 6 heures de récupération après le dernier stress. Ces inductions se maintiennent à 16, 40 et 64h après les stress, ce que nous avons confirmé par marquage en immunofluorescence. De plus, nous avons observé que dans les cellules exposées aux UVB, capG et l’actine colocalisent et forment un anneau à la périphérie de la cellule. HSP27 est, quant à elle, phosphorylée dans les cellules exposées aux UVB, à différents moments entre les stress, puis de 30 minutes à 64 heures après le dernier stress. Deuxièmement, nous avons analysé les voies de signalisation potentiellement impliquées dans l’induction de ces protéines. Nous avons donc étudié la phosphorylation du récepteur à l’EGF, de ERK et de p38MAPK suivant les mêmes cinétiques. Nous n’avons pas observé de phosphorylation du récepteur de l’EGF, ni de ERK dans les cellules exposées aux UVB. Par contre, nous avons mis en évidence que p38MAPK est phosphorylée chez les cellules exposées aux UVB dans les temps dits « courts ». L’ensemble des inductions de ces protéines pourrait donc avoir un rôle dans la réorganisation du cytosquelette d’actine et du réseau de kératines des cellules exposées aux UVB puisque celles-ci évoluent vers une morphologie étalée.
    la date de réponse2006
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurOlivier TOUSSAINT (Promoteur) & Yves Poumay (Copromoteur)

    Contient cette citation

    '