Effets de la pectine de citrus fragmentée sur les cellules cancéreuses A549 et HEPG2 : Caractérisation du type de mort cellulaire induit et du(es) récepteurs(s) impliqué(s)

  • Aurélie MINNE

    Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

    Résumé

    A l’heure actuelle, le cancer représente la maladie la plus mortelle à travers le monde. C’est pourquoi la recherche de nouvelles thérapies efficaces et peu toxiques est nécessaire pour améliorer la prise en charge des patients cancéreux. Depuis quelques années, les scientifiques se sont intéressés à l’utilisation de molécules naturelles, comme les pectines. Celles-ci sont des polysaccharides complexes issus de la paroi des cellules végétales. Il a été montré que la pectine pouvait avoir des effets anticancéreux lorsqu’elle était fragmentée. Cette fragmentation peut se faire par variation de pH ou de température, et par digestion enzymatique. Dans ce mémoire, nous avons tenté de caractériser le type de mort cellulaire induit dans les cellules cancéreuses par les fragments pectiques issus de la fragmentation de la pectine de citrus par la chaleur (HFCP), mais également de déterminer par quel récepteur ces fragments étaient reconnus. Premièrement, nous avons montré que, contrairement à la pectine non fragmentée, la HFCP induisait une forte mortalité dans deux lignées de cellules tumorales, les cellules A549 dérivant d’un adénocarcinome pulmonaire humain et les cellules HepG2, dérivant d’un hépatocarcinome humain. Ensuite, nous avons étudié les trois types de mort cellulaire, à savoir l’apoptose (principalement la voie dépendante des caspases), l’autophagie et la nécroptose. Lorsque nous inhibons la voie de l’apoptose dépendante des caspases, nous avons remarqué que la mort cellulaire induite par les fragments ne semblait pas être affectée. Nous avons également inhibé l’autophagie, sans effet marqué sur la cytotoxicité induite par les fragments. Par ailleurs, il semblerait que la nécroptose soit impliquée dans la toxicité des fragments pectiques dans les cellules A549. Enfin, nous avons étudié quatre récepteurs candidats afin de voir par quel récepteur les fragments étaient reconnus. Nous avons choisi la galectine-3, connue pour reconnaître la pectine de citrus fragmentée par des variations de pH, le CD44, le CD168 et le TLR-4, qui sont connus pour reconnaître des polysaccharides comme l’acide hyaluronique. Nous avons inhibé leur expression par siRNA et étudié l’influence de cette invalidation sur la toxicité de la HFCP. Dans le cas des cellules A549, nous n’avons pas réussi à identifier le récepteur. Par contre, dans les cellules HepG2, les récepteurs CD44 et CD168 semblent intervenir dans la reconnaissance des fragments pectiques. Ainsi, bien que de nombreuses questions restent encore actuellement sans réponse, ces résultats permettent de proposer de nouvelles perspectives pour les fragments pectiques dans le traitement des patients atteints du cancer.
    la date de réponse2012
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurCarine Michiels (Promoteur)

    Contient cette citation

    '