Effets du stress sur la physiologie immunitaire chez la perche commune, Perca fulviatilis
: modulation selon le niveau de domestication

  • Sophie LAMBERT

    Student thesis: Master typesMaster en sciences biologiques des organismes et écologie

    Résumé

    L’objectif de ce mémoire était, premièrement, de caractériser les effets physiologiques et immunologiques d’un stress de manipulation, ensuite de vérifier si les effets du stress passent par le cortisol et le récepteur glucocorticoïde, et enfin de déterminer si la domestication module cette
    réponse.
    Les paramètres physiologiques (cortisol, glucose, osmolarité) et immunitaires (immunoglobulines, lysozymes, complément, production d’anions superoxydes) de la perche, Perca fluviatilis, ont été étudiés suite à des stress selon deux niveaux de domestication, F1 et F4. Nous avons appliqué deux types de stress aigu de manipulation, un unique et un répété. Une culture splénique avec des
    traitements de cortisol est venue compléter les tests. Le stress répété a induit peu de variations de des paramètres physiologiques, avec une augmentation du glucose mais pas du cortisol. Les paramètres de l’immunité ont été très peu influencés par ce même stress. La seconde expérience de stress unique a induit une hausse similaire pour le cortisol puis le glucose. Elle s’est déroulée respectivement après 1 et 6h. Ces paramètres sont revenus ensuite à la normale dans les 24h.
    L’osmolarité, quant à elle, n’a pas varié. Le stress unique a engendré également une augmentation des Ig et une diminution de l’activité du lysozyme, tout deux dans la rate mais pas dans le plasma. Ces variations de l’immunité n’ont pas permis de trancher entre un caractère néfaste ou bénéfique du stress. De plus, la culture in vitro nous apprend que le stress n’a pas agi sur ces 2 paramètres
    immunitaires via le cortisol. Cependant, un traitement avec ce stéroïde a provoqué une augmentation des transcrits des récepteurs glucocorticoïdes (GR), ce qui suggère une autorégulation du GR par son propre ligand. Enfin, la domestication n’a quant à elle pas induit d’effets sur l’immunité. En revanche, le cortisol et son récepteur ont présentés une diminution de leurs valeurs pour la génération F4 suite au stress.
    En conclusion, des effets du stress sont visibles sur la physiologie et l’immunité, essentiellement suite au stress unique, mais ne sont pas imputables au cortisol. De plus, la domestication ne se répercute pas sur l’immunité en cas de stress.
    la date de réponse2009
    langue originaleFrançais
    SuperviseurPatrick Kestemont (Promoteur)

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