Effet des chocs thermiques sur l’état de smoltification de deux souches de saumon atlantique (Salmo salar L.) au cours de la migration de dévalaison

  • VIctoria Duchatel

    Student thesis: Master typesMaster en sciences biologiques des organismes et écologie

    Résumé

    La smoltification assure des taux de survie élevés à l’entrée en mer lors de la migration des jeunes saumons. Comme la smoltification est spécifique de la population, les caractéristiques des souches sont très importantes pour les programmes de repeuplement, en particulier dans les rivières où les populations de poissons se sont déjà éteintes comme dans la Meuse.
    La présente étude vise à comparer les souches Loire-Allier (France) et Cong (Irlande) dans les conditions belges simulées en laboratoire. Les données de terrain montrent un changement de température de 5°C entre les affluents et la Meuse. Le but poursuivi ici est donc de déterminer si ce choc de température entraine une modification dans la réponse physiologique des smolts. En conditions de laboratoire, l’ensemble de la migration de dévalaison a été simulée en fonction de trois conditions de température et des tests de salinité imitant l’arrivée en mer ont été réalisés. En conditions de terrain, des prélèvements ont été réalisés sur l’Ourthe (Méry) et sur la Meuse (Lixhe) pour visualiser l’effet de ce choc thermique. Des marqueurs hormonaux, osmotiques et enzymatiques ont été utilisés pour suivre la réponse physiologique des deux souches étudiées.
    Les résultats de l’activité Na+K+ ATPase ont montré que les deux souches différaient dans leur timing de smoltification. En effet, cette activité a présenté deux pics, l’un le 31 mars pour les deux souches et l’autre le 28 avril pour la souche Loire-Allier et le 05 mai pour la souche Cong. De plus, les résultats de terrain de la souche Loire-Allier ont également montrés deux pics, l’un le 07 avril et l’autre le 02 mai. Ces éléments prouvent d’une part que la souche Loire-Allier smoltifie plus tôt que la souche Cong et d’autre part que la smoltification est retardée en milieu naturel.
    Les résultats concernant le choc de température ont présenté une diminution de l’activité Na+K+ ATPase pour les deux souches. Mais, pour une même température, que le choc soit appliqué précocement ou tardivement, les niveaux d’activité Na+K+ ATPase sont semblables. De plus, les smolts réagissent à ce choc de température pour conserver leur tolérance à la salinité en activant d’autres mécanismes d’osmorégulation. Tant que le choc de température n’est pas appliqué de façon prolongée, il ne semble donc pas avoir d’effet visible sur la capacité des saumons à vivre en milieu marin.
    la date de réponsejanv. 2015
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurPatrick Kestemont (Jury)

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