Analyses peptidomiques/protéomiques pour la détection et l’identification de protéines animales transformées (PATs) présentes dans les farines animales

  • Dimitri Budinger

    Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

    Résumé

    Les farines animales ont depuis longtemps été la source principale de protéines dans l’alimentation du bétail. Ces farines animales contiennent en effet une quantité importante de protéines animales transformées (PATs), ainsi qu’une certaine quantité de minéraux et de graisses nécessaires à la bonne alimentation de ces animaux. Cependant, l’émergence de l’encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) ou maladie de la « vache-folle » dans les années 90 mit fin à l’utilisation des PATs dans l’alimentation du bétail. En effet, il est apparu que l’agent responsable de cette épidémie était une protéine "infectieuse", le prion, transmise via l’utilisation de farines animales infectées par cette dernière. De nombreuses interdictions ont ainsi vu le jour, celles-ci prohibant définitivement l’utilisation de ces farines animales. Grâce à ces mesures, cette maladie a presque totalement été éradiquée. Pour des raisons économiques et écologiques, la volonté de réintroduire certaines de ces farines à l’alimentation du bétail s’est intensifiée ces dernières années. Des méthodes d’analyses de ces farines ont ainsi vu le jour, la microscopie optique étant la méthode officielle d’analyse des PATs en Europe. Certaines limitations de ces méthodes nécessitent cependant le développement de nouvelles méthodes d’analyses plus robustes et plus efficaces. C’est dans ce but qu’une approche peptidomique utilisant la spectrométrie de masse a été décrite. A partir de plusieurs échantillons de farine animale provenant de plusieurs espèces, nous avons comparé différentes méthodes d’extraction protéique (HCl, TCA-Acétone & SDS- Tris), de purification, de digestion enzymatique des extraits et nous avons analysé les peptides obtenus en spectrométrie de masse. Par cette approche, nous avons pu identifier un certain nombre de peptides biomarqueurs spécifiques d’espèces, représentatifs de ces farines animales. Parmi ces peptides, certains seront ensuite utilisés pour la production d’anticorps afin de développer des tests immunologiques de type ELISA sur les farines animales. Puisque ce travail s’inscrit dans le cadre d’un projet financé par le SPF Santé Publique, nous avons aussi commencé à mettre au point un protocole « accéléré » adaptable pour une analyse en routine par les agences publiques de sécurité alimentaire. Dans ce but, le temps d’extraction a été fortement réduit et la digestion enzymatique accélérée par sonication, tout en préservant l’efficacité de l’analyse des peptides.
    la date de réponsejanv. 2015
    langue originaleFrançais
    L'institution diplômante
    • Universite de Namur
    SuperviseurMartine Raes (Promoteur)

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