Étude de l'effet du stress oxydatif sur le cycle cellulaire et infectieux de Brucella abortus

  • Nicolas Zeippen

Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

Résumé

Brucella abortus est une bactérie Gram négatif, faisant partie de la famille des aprotéobactéries. C'est un pathogène intracellulaire responsable d'une zoonose mondialement répandue nommée brucellose. Elle infecte le bétail, causant avortements chez les femelles et stérilité chez les mâles. La maladie peut aussi être transmise à l'homme, bien que l'infection soit alors considérée comme accidentelle : la bactérie ne peut plus se transmettre à un autre hôte par après. Des études ont précédemment montré que les Brucella en G1 ( qui n'ont pas encore initié la réplication de leur ADN) infectent plus efficacement les cellules HeLa et les macrophages RA W 264.7, et voient leur cycle cellulaire bloqué durant les premières heures suivant l' internalisation (Deghelt et al. 2014). Ici, nous tentons de mettre en évidence la nature de l'avantage sélectif du stade G1 par rapport aux autres stades dans les compartiments dérivés des endosomes. Nous avons avancé l'hypothèse que les bactéries en G1 ont été sélectionnées pour faire face à différents stress qui pourraient éventuellement endommager leur ADN durant cette étape. Cette hypothèse est supportée par les données apportées par le travail de Katy Poncin. En effet, une accumulation en G1 est observable dans une population stressée par un agent alkylant, indiquant un possible avantage sélectif pour ce stade dans ces conditions. Ici, nous avons testé un autre stress pour voir si ces résultats pouvaient aussi être applicables à d'autres agents endommageant l' ADN : le stress oxydatif. Les dommages à l 'ADN tenant un rôle central dans notre hypothèse, nous avons également décidé de caractériser des souches mutantes pour un système de réparation des lésions occasionnées par l'oxydation des acides nucléiques. Les résultats obtenus n'ont montré aucune accumulation en G1 suivant le stress oxydatif et aucune différence significative de sensibilité au stress oxydatif ou en infection entre les différentes souches. Ces résultats nous ont poussé à nous poser des questions quant à la capacité de Brucella de résister au stress oxydatif. Cependant, la comparaison de la sensibilité à l'H202 entre B.abortus et Escherichia coli n'a pas montré de différence significative entre les deux bactéries. Dès lors, si Brucella ne montre pas de capacité particulière pour résister au stress oxydatif, il est donc possible qu'elle évite ce stress durant la première phase d'infection cellulaire plutôt que de le combattre. Nous testons actuellement cette hypothèse et tentons de mettre au point un outil permettant de voir si oui ou non B. abortus ressent un stress oxydatif en infection: le marquage à l'OxyBURST®. C'est une sonde qui devient fluorescente lorsqu' elle est oxydée par du peroxyde d'hydrogène.
la date de réponse2016
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurXavier De Bolle (Promoteur)

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