Étude de la fonction rénale, de l'implication des adipokines et de l'influence du genre dans un modèle murin d'obésité

  • Chloé Wilkin

Student thesis: Master typesMaster en biochimie et biologie moléculaire et cellulaire

Résumé

Au cours des dernières décennies, l'incidence de l'obésité a considérablement augmenté, résultant d'un mode de vie sédentaire et une alimentation déséquilibrée. Cette maladie métabolique, identifiée comme un facteur de risque pour le développement et la progression de l'insuffisance rénale chronique, est maintenant considérée comme un problème majeur de santé publique. En cas d'obésité, le tissu adipeux va, d'une part, augmenter sa fonction de stockage et, d'autre pait, va voir sa fonction endocrine perturbée. En effet, il a été montré que lors de cette pathologie, la sécrétion d'adipokines était altérée. Au cours de notre étude, nous nous sommes intéressés à trois adipokines en particulier : l'adiponectine, la leptine et la chémérine, et nous avons tenté de mieux comprendre 1) leur rôle dans la progression de l'obésité, 2) leur impact sur les altérations rénales ainsi que 3) l'influence du genre sur ces paramètres. Pour ce faire, des souris C57B1/6 mâles et femelles ont été nourres pendant 16 semaines avec un régime pauvre en graisse (LFD), un régime riche en graisse (HFD) ou un régime riche en graisse associé à l'ajout de fructose dans l'eau de boisson (HFDF). Les souris mâles et femelles, HFD et HFDF, ont développé un syndrome d'obésité, illustré par une augmentation significative du poids corporel, une hypertrophie des reins et du foie ainsi que le développement d'une résistance à l'insuline. Une modeste déficience de la fonction rénale a été observée chez les souris HFD et HFDF, malgré le développement d'altérations morphologiques dans le tissu rénal, notamment caractérisées par une glomérulosclérose. En revanche, les souris femelles semblent être protégées de certaines de ces altérations morphologiques. De plus, à l'exception de la leptine, les profils d'expression des adipokines étudiées ainsi que de leur récepteurs ne diffèrent que légèrement entre les groupes expérimentaux. De façon intéressante, le genre semble influencer ces profils d'expression. Enfin, les souris nounies mâles HFD et HFDF présentent une inflammation, un stress
oxydatif et une fibrose modérée au sein du tissu rénal. En revanche, les souris femelles présentent des réponses inflammatoire et fibrotique rénales plus importantes, mais semblent moins sujettes au stress oxydatif. En résumé, malgré une faible altération de la fonction rénale, ces résultats suggèrent un impact du régime alimentaire sur l'inflammation, le stress oxydatif et la fibrose rénale, alors qu'il exerce une influence modérée sur les adipokines étudiées, à l'exception de la leptine. De plus, le genre influence ignificativement les résultats obtenus, mettant en lumière l'importance des hormones sexuelles dans les mécanismes physiopathologiques de l'obésité.
la date de réponse2017
langue originaleFrançais
L'institution diplômante
  • Universite de Namur
SuperviseurNathalie Caron (Promoteur)

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