Résumé
Peu d’œuvres médiévales ont suscité autant d’intérêt que le Policraticus de Jean de Salisbury. Composée à la fin de l’automne 1159 à l’attention du non moins célèbre Thomas Becket, chancelier du roi Henri II Plantagenêt et futur archevêque de Cantorbéry, l’œuvre fut abondamment étudiée pour son contenu politique, en somme comme miroir au prince. Si la recherche a depuis nuancé cette étiquette, insistant notamment sur le caractère profondément humaniste du texte, louant l’exceptionnelle culture classique de Jean, peu d’études furent consacrées à la diffusion concrète de l’œuvre au travers des exemplaires manuscrits. Notre recherche vise un double objectif : d’une part, proposer une synthèse de la première diffusion du Policraticus en France, facilitée par le séjour concomitant de Jean de Salisbury et Thomas Becket en Champagne dans les années 1164-1170 ; d’autre part, comprendre le rôle et la place qu’occupe dans cette diffusion le manuscrit Charleville-Mézières BM 151, provenant de l’abbaye cistercienne de Signy et consi-déré comme l’un des premiers témoins du Policraticus en France, en insistant sur le réseau de relations existant entre Jean de Salisbury, Thomas Becket et l’ordre de Cîteaux.
Titre traduit de la contribution | The earliest diffusion of John of Salisbury's policraticus in France: The contribution of the manuscript Charleville-mézières, BM, 151 |
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langue originale | Français |
Pages (de - à) | 161-176 |
Nombre de pages | 16 |
journal | Cahiers de civilisation médiévale |
Volume | 62 |
Numéro de publication | 246 |
Etat de la publication | Publié - 2019 |
mots-clés
- Jean de Salisbury
- Thomas Becket
- Cisterciens
- Réseaux littéraires
- Tradition manuscrite
- Bibliothèques médiévales
- Policraticus
- Histoire du livre
- XIIe siècle