Lectures et relectures d'un polyptyque carolingien (Saint-Bertin, 844-859) : comment tirer d'un concombre des rayons de soleil ?

Résultats de recherche: Contribution à un journal/une revueArticleRevue par des pairs

Résumé

En dépit de certaines lacunes et erreurs, le texte du polyptyque de Saint-Bertin est d'une remarquable cohérence formelle, qui autorise les comparaisons internes en vue d'une élucidation des dénominations latines appliquées aux terres et aux individus. Compte tenu de ces caractéristiques et des limites dues à la nature du document, la confrontation minutieuse des données tirées des différents brefs et leur éclairage par des sources contemporaines permettent souvent de trancher entre les interprétations contradictoires proposées par les historiens. Ainsi, toutes les terres décrites étaient propriété de l'abbaye et parmi elles, les "petits domaines" constituaient autant de bénéfices; ingenuus et servus sont ici des termes de portée strictement juridique, au contraire de mancipium, lunarius ou luminarius; ces diverses appellations ne s'excluent pas nécessairement l'une l'autre,' Même si la cohérence de l'ensemble de la gestion nous échappe, il ressort d'une telle analyse une vision nuancée des grands domaines ecclésiastiques, moins statiques qu'on l'a souvent prétendu, et de la souplesse de leur gestion, ainsi que l'impossibilité de tirer parti des données du polyptyque pour une estimation démographique ou en faveur de la persistance d'un "régime esclavagiste" aux temps carolingiens.
langue originaleFrançais
Pages (de - à)373-435
Nombre de pages63
journalRevue d'histoire ecclésiastique
Volume94
Etat de la publicationPublié - 1999

mots-clés

  • mansus
  • carolingian polyptych
  • social taxonomy
  • mancipium
  • lunarius
  • beneficia
  • Saint-Bertin
  • small estates
  • Sithiu
  • Saint-Omer
  • caballarius
  • Folcuin

Contient cette citation