Résumé
Les trésoriers jouaient un grand rôle dans la vie de leurs chapitres, en prenant en charge les aspects matériels du culte : ils fournissaient le luminaire, mais aussi l’encens et tout ce dont les chanoines, les chapelains, les choriers et les autres membres de la communauté canoniale avaient besoin. Ils gardaient les saintes reliques et veillaient aussi sur les objets et vêtements liturgiques. Afin de remplir au mieux ces fonctions, leurs revenus étaient souvent appréciables et, dans les plus gros chapitres, les trésoriers pouvaient compter sur des auxiliaires, si bien que cette dignité pouvait faire l’objet de convoitises, en particulier de la part des familles aristocratiques qui voulaient trouver pour leurs cadets un bénéfice enviable. L’article propose d’abord une étude de cas sur les trésoriers de la collégiale Saint-Étienne de Troyes, fondée entre 1152 et 1158 par le comte de Champagne, Henri le Libéral, avec plusieurs portraits de trésoriers, dont ceux des frères Nicolas et Pierre d’Arcis devenus évêques dans les années 1370, respectivement à Auxerre et Troyes. Delà, l’article élargit son propos pour s’intéresser à tous les trésoriers devenus évêques, du XIIe au XIVe siècle, en interrogeant les 23 répertoires actuellement publiés dans la collection des Fasti Ecclesiae Gallicanae. De cette enquête, il ressort que 43 anciens trésoriers figurent parmi les 405 pontifes actifs entre 1200 et 1399, dans ces 23 diocèses (11,5 %).
langue originale | Français |
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Pages (de - à) | 233-259 |
journal | Revue d'Histoire de l'Église de France |
Volume | 109 |
Numéro de publication | 263 |
Etat de la publication | Publié - 2023 |