Résumé
L’on se concentre, dans la présente contribution, sur la conception juridique de la notion de radicalisation. L’objectif est de déterminer si la collectivité fédérale a réussi à développer, au cours de la législature 54, une politique publique spécifique de prévention et de répression administratives de la radicalisation ou si une telle politique publique se limite simplement à tenter d’éviter, comme en droit pénal, un passage à l’action terroriste. Autrement dit, le concept de radicalisation revête-t-il une acception autonome en droit belge ou n’est-il envisagé que par l’intermédiaire du comportement le plus radical auquel il peut conduire, à savoir l’accomplissement d’un acte terroriste (I). Nous verrons que l’usage de notions floues, couplé à la multitude des sources traitant ces phénomènes, et proposant des définitions divergentes, ne faciliteront pas l’appréhension de la problématique. Le constat sera cependant clair : des mécanismes ont certes été adoptés dont l’objectif est de lutter tant contre la radicalisation que contre l’extrémisme violent ou le terrorisme ; néanmoins cette réalité n’oblitère pas la nécessité pour les pouvoirs publics de recourir aux mesures traditionnelles telles qu’issues de la police administrative afin de combattre ce phénomène (II).
langue originale | Français |
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titre | L'effet radicalisation et le terrorisme |
Lieu de publication | Bruxelles |
Editeur | Politeia |
Pages | 171 à 200 |
Nombre de pages | 29 |
Etat de la publication | Publié - 2019 |