La Peinture (d)écrite

Laurence Brogniez (Editeur Scientifique)

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    Résumé

    "Les relations de l'art pictural et de la littérature sont aussi anciennes que le monde". C'est par ces mots qu'Henri Davignon commence aux Musées Royaux des Beaux-Arts, le 27 février 1943, une conférence intitulée "Les Relations entre Peintres et Écrivains d'Imagination au XIXe siècle en Belgique". Le conférencier n'est pas le premier à s'intéresser à la délicate question des rapports entre mots et images, ni le dernier : la fameuse doctrine de l'ut pictura poesis a fait couler beaucoup d'encre au cours des siècles et l'inflation des études consacrées à ce sujet durant ces dernières années tend à prouver que ce flot n'est pas prêt de se tarir. S'aventurer dans le domaine complexe des relations entre peinture et littérature ne relève aucunement pour "Textyles" de la volonté de souscrire à un phénomène de mode ni de la prétention d'apporter des réponses définitives, mais d'une nécessité : la nécessité d'interroger le bien-fondé d'un lieu commun des lettres belges, littérature prétendument née sous les auspices de la peinture et prodigue en écrivains dotés d'un sens plastique particulièrement aigu, voire en "écrivains-peintres". Sous ce stéréotype qui s'impose comme une évidence se cache peut-être une réalité, fût-elle construite de toutes pièces. La présence récurrente de la peinture dans les textes belges, au sens propre (logogrammes et autres poèmes visuels) comme au sens figuré (transpositions et descriptions picturales), invite en effet à relire l'histoire des lettres belges sous l'angle des rapports solidaires entre littérature et arts plastiques.
    langue originaleFrançais
    journalTextyles
    Volume17-18
    Etat de la publicationPublié - 2000

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