Résumé
Entreprise de manière systématique depuis une trentaine d’années, la recherche historique consacrée aux recueils d’exempla médiévaux est aujourd’hui bien avancée. Si nombre de recueils sont édités et si les études
s’y rapportant se multiplient, force est de constater que le Liber exemplorum
ad usum praedicantium, depuis son édition par A. G. Little au début du xxe
siècle, est demeuré en marge du champ d’analyse. Pourtant, outre les attraits classiques liés au genre exemplaire, cet ouvrage offre la particularité d’être le premier recueil d’exempla à organiser une partie de ses sections selon l’ordre alphabétique ; il est en outre le plus ancien traité de ce type rédigé par un frère mineur qui nous soit parvenu. À ce double titre au moins,il méritait de nouvelles recherches. Dans le cadre de cette étude, on tentera de découvrir les stratégies intellectuelles développées par l’auteur du Liber exemplorum dans l’élaboration de son recueil. Il ne s’agira donc pas d’étudier le message « prédicable »
qu’illustre cet ouvrage, mais de pénétrer dans l’atelier d’un prédicateur
franciscain du dernier quart du xiiie siècle, en analysant le travail d’organisation et de balisage de la matière exemplaire auquel il s’est livré, ainsi que les procédés d’écriture et de réécriture qu’il a mis en œuvre.
s’y rapportant se multiplient, force est de constater que le Liber exemplorum
ad usum praedicantium, depuis son édition par A. G. Little au début du xxe
siècle, est demeuré en marge du champ d’analyse. Pourtant, outre les attraits classiques liés au genre exemplaire, cet ouvrage offre la particularité d’être le premier recueil d’exempla à organiser une partie de ses sections selon l’ordre alphabétique ; il est en outre le plus ancien traité de ce type rédigé par un frère mineur qui nous soit parvenu. À ce double titre au moins,il méritait de nouvelles recherches. Dans le cadre de cette étude, on tentera de découvrir les stratégies intellectuelles développées par l’auteur du Liber exemplorum dans l’élaboration de son recueil. Il ne s’agira donc pas d’étudier le message « prédicable »
qu’illustre cet ouvrage, mais de pénétrer dans l’atelier d’un prédicateur
franciscain du dernier quart du xiiie siècle, en analysant le travail d’organisation et de balisage de la matière exemplaire auquel il s’est livré, ainsi que les procédés d’écriture et de réécriture qu’il a mis en œuvre.
| langue originale | Français |
|---|---|
| Pages (de - à) | 123-156 |
| Nombre de pages | 34 |
| journal | Revue Mabillon |
| Volume | 19 |
| Etat de la publication | Publié - 2008 |