De l’anachronisme à l’« anachronie »: Le pouvoir de faire (de) l’histoire selon Rancière

Résultats de recherche: Contribution dans un livre/un catalogue/un rapport/dans les actes d'une conférenceChapitre (revu par des pairs)Revue par des pairs

Résumé

Selon Rancière, s’il y a de l’histoire c’est parce qu’il y a des hommes qui parlent et agissent de façon anachronique, en rupture avec la ligne de temporalité qui les met à leur place en leur imposant de dire et de faire de leur temps tel ou tel emploi. Cet article tente de déplier les questions qui surgissent d’une telle conception de l’histoire. Il rappelle d’abord pourquoi, selon Rancière, la science historienne efface le plus souvent cet anachronisme constitutif de l’histoire. Dans la perspective de Rancière, il s’agit au contraire de tenter de renouveler la rationalité historique en défaisant les effets négatifs de cette catégorie d’anachronisme, en déconstruisant dès lors le nœud du temps avec le possible et l’éternité et en mobilisant la notion d’ « événement de parole ». A partir de ces éléments, l’article se demande dans quelle mesure il est possible d’envisager une façon d’écrire l’histoire qui soit « à la hauteur » d’un tel anachronisme. Il le fait en s’appuyant sur un texte plus tardif de Rancière consacré à la littérature – « Le moment quelconque » – mais en se référant également à Walter Benjamin qui pourrait bien constituer une référence solide, c’est l’hypothèse poursuivie, pour s’orienter à travers ces questions.
langue originaleFrançais
titreJacques Rancière, aux bords de l'histoire
Sous-titreRecherche sur Les noms de l'histoire
rédacteurs en chefSébastien Laoureux, Isabelle Ost
Lieu de publicationParis
EditeurEditions Kimé
Pages145-171
Nombre de pages26
Etat de la publicationPublié - sept. 2021

Contient cette citation