Étude des microvésicules relarguées par les kératinocytes humains normaux en sénescence réplicative ou induite par les UVB

La peau représente un excellent modèle d’étude du vieillissement et de l’impact des stress sur celui-ci. En effet, en plus de son vieillissement « intrinsèque », cet organe est soumis à un certain nombre de stress environnementaux, dont l’exposition aux rayons ultraviolets (UV), capables d’induire un vieillissement « extrinsèque » appelé dans ce cas photovieillissement. Les kératinocytes composent plus de 90 % de l’épiderme, la couche la plus externe de la peau, et sont donc les premières cellules exposées aux stress UVB. Nous avons étudié la réponse des kératinocytes humains normaux (NHK) à des expositions répétées aux UVB et avons montré que ceux-ci induisaient une sénescence prématurée des NHK. Il a été montré que les cellules sénescentes communiquaient avec leur environnement via un phénotype sécrétoire particulier appelé SASP (Senescence-Asssociated Secretory Phenotype). Afin de caractériser ce phénotype sécrétoire, nous nous intéressons à l’étude et la caractérisation des microvésicules relarguées par les NHK en sénescence réplicative ou induite par les UVB. Après finalisation de la mise au point de l’isolation des microvésicules et exosomes des NHK par ultracentrifugations, une caractérisation en microscopie électronique et en spéctrométrie de masse nous a confirmé la présence de microvésicules, et plus particulièrement d’exosomes, dans nos extraits. Nous avons ensuite réalisé une étude protéomique sur ces isolats en spectrométrie de masse.