Résumé
La gestion de l’hétérogénéité des étudiant·es en premier cycle universitaire, notamment en France, représente un défi majeur actuel. Les facteurs de variabilité tels que le niveau de maitrise des prérequis, le parcours académique antérieur, l'environnement culturel et familial contribuent à cette diversité. Une approche pédagogique différenciée dans une perspective d’inclusivité guide chaque étudiant·e vers sa zone proximale de développement et peut favoriser sa réussite académique.
Cette étude porte sur l'impact d’un dispositif pédagogique basé sur la différenciation pédagogique personnalisée dans le contexte spécifique de l'enseignement supérieur, en première année d’université (L1) et en chimie. Les facteurs prédictifs de réussite suivis sont le sentiment d’efficacité et la perception des difficultés mis en regard avec les performances académiques des étudiant·es. Ce dispositif avait été conçu initialement pour des étudiant·es en grande difficulté également de L1. Il a montré une amélioration des performances en chimie et en physique en lien avec ces deux facteurs de réussite. La différenciation pédagogique, qui soutient la diversité des profils des apprenant·es, vise à adapter l'enseignement aux besoins et aux modes d'apprentissage variés des étudiant·es et à les mettre en posture active dans le processus d'apprentissage. La personnalisation du dispositif favorise les interactions entre pairs et avec les enseignant·es. Le sentiment de compétence, défini dans cette étude comme la confiance des étudiant·es dans leur capacité à accomplir des tâches spécifiques, est identifié dans la littérature comme un facteur directement lié à la performance académique. Quant à la perception des difficultés, définie comme la valeur attribuée à une tâche, elle peut influencer la motivation et, par conséquent, également la réussite académique.
La méthodologie de l'étude comprend une analyse quantitative quasi expérimentale avec des outils tels que des questionnaires autorapportés et des mesures de performance académique. L'échantillon étudié comprend une cohorte régulière (groupe expérimental) de 133 étudiant·es en L1 dans une filière « biologie-informatique ». Les résultats académiques montrent une amélioration significative pour le groupe expérimental par rapport à d'autres parcours suivant un format pédagogique traditionnel.
L'analyse des questionnaires révèle des résultats inattendus concernant le sentiment de compétence (SdC) et la perception des difficultés (PdD) : le SdC diminue significativement entre le début et la fin du semestre, suggérant un possible effet Dunning-Kruger, avec une montée en compétence qui s’accompagne alors d’une diminution du sentiment de compétence. Aucune corrélation n'est observée entre le SdC et les résultats académiques. La PdD ne présente pas de variation significative.
En conclusion, l'étude suggère que le dispositif différencié personnalisé améliore la performance, démontrée par une augmentation des résultats académiques pour le groupe expérimental. Cependant, les fluctuations du SdC et de la PdD soulignent la complexité des perceptions individuelles de la compétence. Les résultats pourraient s’expliquer par une prise de conscience des attentes universitaires, bien que cette réalisation puisse varier individuellement.
Cette étude porte sur l'impact d’un dispositif pédagogique basé sur la différenciation pédagogique personnalisée dans le contexte spécifique de l'enseignement supérieur, en première année d’université (L1) et en chimie. Les facteurs prédictifs de réussite suivis sont le sentiment d’efficacité et la perception des difficultés mis en regard avec les performances académiques des étudiant·es. Ce dispositif avait été conçu initialement pour des étudiant·es en grande difficulté également de L1. Il a montré une amélioration des performances en chimie et en physique en lien avec ces deux facteurs de réussite. La différenciation pédagogique, qui soutient la diversité des profils des apprenant·es, vise à adapter l'enseignement aux besoins et aux modes d'apprentissage variés des étudiant·es et à les mettre en posture active dans le processus d'apprentissage. La personnalisation du dispositif favorise les interactions entre pairs et avec les enseignant·es. Le sentiment de compétence, défini dans cette étude comme la confiance des étudiant·es dans leur capacité à accomplir des tâches spécifiques, est identifié dans la littérature comme un facteur directement lié à la performance académique. Quant à la perception des difficultés, définie comme la valeur attribuée à une tâche, elle peut influencer la motivation et, par conséquent, également la réussite académique.
La méthodologie de l'étude comprend une analyse quantitative quasi expérimentale avec des outils tels que des questionnaires autorapportés et des mesures de performance académique. L'échantillon étudié comprend une cohorte régulière (groupe expérimental) de 133 étudiant·es en L1 dans une filière « biologie-informatique ». Les résultats académiques montrent une amélioration significative pour le groupe expérimental par rapport à d'autres parcours suivant un format pédagogique traditionnel.
L'analyse des questionnaires révèle des résultats inattendus concernant le sentiment de compétence (SdC) et la perception des difficultés (PdD) : le SdC diminue significativement entre le début et la fin du semestre, suggérant un possible effet Dunning-Kruger, avec une montée en compétence qui s’accompagne alors d’une diminution du sentiment de compétence. Aucune corrélation n'est observée entre le SdC et les résultats académiques. La PdD ne présente pas de variation significative.
En conclusion, l'étude suggère que le dispositif différencié personnalisé améliore la performance, démontrée par une augmentation des résultats académiques pour le groupe expérimental. Cependant, les fluctuations du SdC et de la PdD soulignent la complexité des perceptions individuelles de la compétence. Les résultats pourraient s’expliquer par une prise de conscience des attentes universitaires, bien que cette réalisation puisse varier individuellement.
langue originale | Français |
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titre | L'enseignement supérieur et les communautés: des dynamiques interconnectées (AIPU 2024) |
Nombre de pages | 13 |
Etat de la publication | Publié - 30 mai 2024 |