Activités par an
Détails du projet
Description
En réaction aux limites du système alimentaire conventionnel, nous assistons ces dernières décennies à de nombreuses initiatives, proposant des alternatives pour un système plus soutenable. Conceptuellement, cette lecture des événements nous amène à interpréter les dynamiques qui se jouent à l’aide de modèles opposés et binaires. Souvent les auteurs distinguent le « système conventionnel », perçu comme enchâssé dans une logique de poursuite d’efficacité économique, des « alternatives » qui prennent le contre-pied du système globalisé, et cherchent à recréer de nouvelles formes de proximités.
Au sein du « mouvement de la transition » coexiste une multiplicité et une diversité d’initiatives qui ont pour point commun d’émerger du terrain. L’adoption de nouvelles valeurs (localisme, résilience, changement culturel) motivent la création de nouvelles proximités par le biais d’actions réalisées à l’échelle locale. La somme de ces initiatives aboutirait dès lors à la construction d’un nouveau métabolisme pour une société plus soutenable, juste et résiliente qui naitrait selon une logique bottom-up.
Cependant, bien que les initiatives soient nobles dans leur intention, une des principales critiques adressées à ce mouvement est son caractère apolitique. Cette critique trouve également écho au sein de la littérature sur les transitions des systèmes alimentaires. En effet, ces théories qui décrivent les rouages du changement d’un système, négligent, selon certains auteurs, l’importance de redéfinir activement les positions de pouvoir de ce système pour penser un changement radical. Ceci recroise le concept d’empowerment, entendu comme « l'octroi de davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés ».
Ce projet de recherche s’inscrit dans la continuité de cette critique. (1) Tout d’abord, nous analysons l’origine de la tension sémantique qui se cristallise actuellement autours des termes de « transition » et de « transformation » au sein de la littérature. Cette étape confirme que le concept d’empowerment est un blind spot pour l’étude du changement radical des systèmes alimentaires. (2) Ensuite, avec pour cadre d’analyse ce concept d’empowerment, nous identifions une nouvelle source d’hétérogénéité au sein du mouvement de la transition. Bien que mues par des intentions similaires et répondant à des valeurs communes, il apparait que les initiatives et actions associées divergent selon leurs stratégies d’empowerment. En d’autres mots, les alternatives chercheraient à redistribuer différemment le pouvoir au sein du système alimentaire et se distingueraient par conséquent dans leur « projet de faire société ». Cette coexistence serait partiellement à l’origine de tensions qui agitent le mouvement, défient sa capacité à s’allier et renforcent sa dimension apolitique. (3) Finalement, à la suite de la participation d’un Conseil de Politique Alimentaire (CPA), je questionne si ces structures permettent de politiser la démarche de transition des systèmes alimentaires à l'échelle territoriale. En d’autres mots, il s’agit d’évaluer si les CPA sont une réponse à la critique adressée au mouvement de la transition quant à son manque de considération politique.
Au sein du « mouvement de la transition » coexiste une multiplicité et une diversité d’initiatives qui ont pour point commun d’émerger du terrain. L’adoption de nouvelles valeurs (localisme, résilience, changement culturel) motivent la création de nouvelles proximités par le biais d’actions réalisées à l’échelle locale. La somme de ces initiatives aboutirait dès lors à la construction d’un nouveau métabolisme pour une société plus soutenable, juste et résiliente qui naitrait selon une logique bottom-up.
Cependant, bien que les initiatives soient nobles dans leur intention, une des principales critiques adressées à ce mouvement est son caractère apolitique. Cette critique trouve également écho au sein de la littérature sur les transitions des systèmes alimentaires. En effet, ces théories qui décrivent les rouages du changement d’un système, négligent, selon certains auteurs, l’importance de redéfinir activement les positions de pouvoir de ce système pour penser un changement radical. Ceci recroise le concept d’empowerment, entendu comme « l'octroi de davantage de pouvoir à des individus ou à des groupes pour agir sur les conditions sociales, économiques, politiques ou écologiques auxquelles ils sont confrontés ».
Ce projet de recherche s’inscrit dans la continuité de cette critique. (1) Tout d’abord, nous analysons l’origine de la tension sémantique qui se cristallise actuellement autours des termes de « transition » et de « transformation » au sein de la littérature. Cette étape confirme que le concept d’empowerment est un blind spot pour l’étude du changement radical des systèmes alimentaires. (2) Ensuite, avec pour cadre d’analyse ce concept d’empowerment, nous identifions une nouvelle source d’hétérogénéité au sein du mouvement de la transition. Bien que mues par des intentions similaires et répondant à des valeurs communes, il apparait que les initiatives et actions associées divergent selon leurs stratégies d’empowerment. En d’autres mots, les alternatives chercheraient à redistribuer différemment le pouvoir au sein du système alimentaire et se distingueraient par conséquent dans leur « projet de faire société ». Cette coexistence serait partiellement à l’origine de tensions qui agitent le mouvement, défient sa capacité à s’allier et renforcent sa dimension apolitique. (3) Finalement, à la suite de la participation d’un Conseil de Politique Alimentaire (CPA), je questionne si ces structures permettent de politiser la démarche de transition des systèmes alimentaires à l'échelle territoriale. En d’autres mots, il s’agit d’évaluer si les CPA sont une réponse à la critique adressée au mouvement de la transition quant à son manque de considération politique.
statut | En cours d'exécution |
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Les dates de début/date réelle | 1/10/19 → 30/09/31 |
Attachement à un institut de recherche reconnus à l'UNAMUR
- Transitions
Activités
- 3 Participation à un Colloque, une journée d'étude
-
changement globaux et gestion de la transition : au singulier ou au pluriel ?
Dalimier, J. (Orateur)
20 oct. 2022 → 21 oct. 2022Activité: Participation ou organisation d'un événement › Participation à un Colloque, une journée d'étude
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Organisons la démocratie alimentaire
Dalimier, J. (Orateur)
29 sept. 2022 → 30 sept. 2022Activité: Participation ou organisation d'un événement › Participation à un Colloque, une journée d'étude
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Transformative Changes for Biodiversity and Health
Dalimier, J. (Orateur)
14 juin 2022 → 17 juin 2022Activité: Participation ou organisation d'un événement › Participation à un Colloque, une journée d'étude