Développement et normalisation d'un indice biotique diatomées en Wallonie

La présente étude s'inscrit dans le cadre d'une convention de la Région Wallonne. Elle vise à compléter le réseau hydrobiologique wallon par la détermination d'un indice diatomique, l'IBD (Lenoir & Coste, 1996).
Les algues siliceuses, diatomées appartenant au périphyton, peuvent être utilisées pour l'évaluation de la qualité biologique des eaux courantes. En fonction de la sensibilité des diatomées à la pollution, l'application de l'IBD permet d'obtenir une évaluation du degré de pollution organique et d'eutrophisation des cours d'eau inventoriés, relativement indépendante du degré d'altération physique du milieu aquatique. L'examen de la qualité biologique basée sur des indicateurs algaux contribue ainsi, à une approche de la qualité du milieu aquatique basée sur plusieurs communautés vivantes représentatives. La performance de l'indice IBD, normalisée en France depuis juin 2000, est testée par rapport aux données physico-chimiques et biologiques du réseau de mesures wallon et par rapport à l'indice de polluosensibilité spécifique, l'IPS, considéré comme méthode de référence (Coste in CEMAGREF, 1982). Le nombre de stations où ces bioindicateurs ont été prélevés durant trois campagnes d'échantillonnage (printemps 1999, automne 1999 et printemps 2000) est au nombre de 143, réparties sur 114 stations dans le bassin de la Meuse et 29 stations dans le bassin de l'Escaut. Une première étape de l'étude a consisté à mettre en évidence l'évolution de la qualité de l'eau sur une vingtaine d'années, à partir d'échantillons, prélevés et analysés durant les années 1978-1980, au cours d'un inventaire de la qualité des eaux du bassin de la Meuse (Descy et al., 1982). Tous les échantillons font l'objet d'un examen au microscope et les résultats de l'analyse floristique des diatomées sont traités par un logiciel permettant le calcul des indices diatomiques européens (OMNIDIA 3).