Détails du projet
Description
Des études récentes ont démontré que la construction d’identités culturelles
au 19e et 20e siècles était liée à une série de transferts intra- et
internationaux dans les domaines de l’art et de la littérature. Ces transferts
ont été pris en charge par quelques médiateurs qui ont échangé, traduit et
manipulé certains discours culturels au-delà des frontières. Pourtant, en se
focalisant sur les constructions culturelles légitimes, l’approche historique
traditionnelle a marginalisé les nombreuses initiatives culturelles qui n’ont
pas été couronnées de succès. Considérée aujourd’hui comme faible, voire
aliénée, la Wallonie semble avoir manqué son processus de légitimation
culturelle : absence de langue propre, de mythe fondateur, de littérature et
d’art canonisés, etc. Pourtant, les années 1880-1930 ont été marquées par
une quête identitaire et une prolifération de transferts culturels orchestrés
par des figures médiatrices tels que Jean Stecher, Jean Haust ou Emma
Lambotte. Ces acteurs ont traduit la littérature wallonne, composé des
anthologies, monté des expositions d’art wallon, promu une identité
wallonne dans des journaux internationaux, etc. Via une approche
interdisciplinaire (Traductologie, Études littéraires, Histoire culturelle,
Sociologie et Sciences de la Complexité), mon projet entend explorer les
interactions complexes et imprévisibles entre, d’une part, les interventions
locales des médiateurs et, d’autre part, les dynamiques culturelles globales.
En suivant les médiateurs-clé de la culture wallonne durant différentes
phases de construction identitaire nationale et régionale (fructueuses et
moins fructueuses), mon étude veut révéler des mécanismes de transfert
inédits, qui défient l’historiographie culturelle et littéraire belge. Finalement
mon projet entre en dialogue avec des problématiques actuelles en
s'interrogeant sur la relation entre négociation identitaire, interculturalité,
multilinguisme et traduction.
au 19e et 20e siècles était liée à une série de transferts intra- et
internationaux dans les domaines de l’art et de la littérature. Ces transferts
ont été pris en charge par quelques médiateurs qui ont échangé, traduit et
manipulé certains discours culturels au-delà des frontières. Pourtant, en se
focalisant sur les constructions culturelles légitimes, l’approche historique
traditionnelle a marginalisé les nombreuses initiatives culturelles qui n’ont
pas été couronnées de succès. Considérée aujourd’hui comme faible, voire
aliénée, la Wallonie semble avoir manqué son processus de légitimation
culturelle : absence de langue propre, de mythe fondateur, de littérature et
d’art canonisés, etc. Pourtant, les années 1880-1930 ont été marquées par
une quête identitaire et une prolifération de transferts culturels orchestrés
par des figures médiatrices tels que Jean Stecher, Jean Haust ou Emma
Lambotte. Ces acteurs ont traduit la littérature wallonne, composé des
anthologies, monté des expositions d’art wallon, promu une identité
wallonne dans des journaux internationaux, etc. Via une approche
interdisciplinaire (Traductologie, Études littéraires, Histoire culturelle,
Sociologie et Sciences de la Complexité), mon projet entend explorer les
interactions complexes et imprévisibles entre, d’une part, les interventions
locales des médiateurs et, d’autre part, les dynamiques culturelles globales.
En suivant les médiateurs-clé de la culture wallonne durant différentes
phases de construction identitaire nationale et régionale (fructueuses et
moins fructueuses), mon étude veut révéler des mécanismes de transfert
inédits, qui défient l’historiographie culturelle et littéraire belge. Finalement
mon projet entre en dialogue avec des problématiques actuelles en
s'interrogeant sur la relation entre négociation identitaire, interculturalité,
multilinguisme et traduction.
Titre abrégé | MWC |
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statut | Fini |
Les dates de début/date réelle | 1/10/17 → 30/09/20 |
Attachement à un institut de recherche reconnus à l'UNAMUR
- NALTT
Empreinte digitale
Explorez les thèmes de recherche abordés par ce projet. Ces libellés sont générés sur la base des prix/subventions sous-jacents. Ensemble, ils forment une empreinte digitale unique.