Géraldine Mathieu en séjour de recherche à la Fondation Brocher

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Description

Géraldine Mathieu est Maître de conférences à l’Université de Namur. Elle enseigne le droit de la famille, avec le Professeur Jacques Fierens, ainsi que la Bioéthique et les droits de l’Homme dans le cadre du Master complémentaire en droits de l’Homme. Elle est également chargée de projets pour l’ONG Défense des Enfants Belgique (www.dei-belgique.be) dont la mission est de promouvoir la protection et la défense des droits des enfants, tant en Belgique que dans d’autres pays, en collaboration avec les sections nationales du Mouvement et ses partenaires partout dans le monde. 

 

En décembre 2014, Géraldine Mathieu a publié sa thèse de doctorat intitulée Le secret des origines en droit de la filiation. Elle y traite, dans une approche interdisciplinaire et comparatiste, de la question du droit de connaître ses origines dans une perspective globale : adoption, accouchement secret, procréation médicalement assistée, gestation pour autrui, inceste, recherche de paternité et empreintes génétiques.

 

Parce qu'une thèse ne suffit pas à faire bouger les choses, Géraldine Mathieu entend poursuivre ses recherches, au niveau national mais également international, en multipliant les contacts avec des Universités étrangères, des ONG, des associations militantes (telle que donorkinderen België Nederland – www.donorkinderen.com) mais aussi des instances internationales (voyez à cet égard sa contribution au Colloque du Conseil de l’Europe «The Best Interests of the Child : a dialogue between theory and practice. Focus on the best interests of the child in family affaires», disponible via http://www.sociaalcultureel.be/doc/bestinterest/Workshop8_Mathieu.pdf).

C’est dans ce contexte qu’elle a pu bénéficier d’une bourse de recherche pour séjourner à la Fondation Brocher en Suisse (www.brocher.ch). La Fondation Brocher, de renommée internationale, accueille de prestigieux chercheurs en bioéthique venant des quatre coins du monde, dans une perspective multidisciplinaire : philosophes, psychologues, bioéthiciens, médecins, anthropologues, généticiens, juristes,…  Y séjournent actuellement des professeurs et chercheurs d’Universités aussi diverses que The Pennsylvania State University, The University of Zagreb (Croatie), The University of Tartu (Estonie), The University of Manchester, Johns Hopkins University, etc.

 

Depuis son arrivée à la Fondation, Géraldine Mathieu a déjà pu nouer de nombreux contacts avec, notamment,  les Universités de Genève, Lausanne, Fribourg, l’Institut international des droits de l’enfant et la Fondation universitaire Kurt Bösch, tous deux basés à Sion, la Fondation Suisse du Service Social International (www.ssiss.ch), DEI-Suisse, Child Rights International Network (CRIN) ainsi qu’avec le Centre interdisciplinaire d'éthique et des droits de l'homme.

 

Elle a par ailleurs la chance d’être la première chercheuse belge francophone en droits de l’enfant à bénéficier du cadre idyllique de la Fondation Brocher, située à quelques kilomètres seulement du siège européen de l’ONU. Elle souhaite profiter de ce séjour pour encore approfondir la question du droit de connaître ses origines, dans une perspective globale, comme elle l’a fait dans sa thèse, mais plus particulièrement dans une approche comparatiste belgo/suisse, afin d'importer chez nous quelques idées helvétiques, telle que la levée de l’anonymat du donneur ou encore l’action en établissement des origines sans conséquence sur la filiation (voyez, sur cette dernière question, l’article publié dans le dernier numéro de la revue Actualités du droit de la famille : «L’établissement d’une filiation après une adoption plénière : analyse de l’article 350 du Code civil au prisme des concepts de filiation, adoption et origines»).

 

Pour Géraldine Mathieu, il apparaît crucial que chaque Etat fasse le maximum pour progresser vers la reconnaissance et l’application du droit de chacun à connaître ses origines. Ses recherches prennent aujourd’hui la forme d’un combat quotidien. Son objectif final est certes de faire évoluer la loi belge, voire la Constitution, mais également de tenter d'avoir un impact au niveau international, afin que ce droit fondamental, qui participe de la dignité humaine, soit expressément reconnu.

 

période17 févr. 2015

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