Journée ARILUF 2022 - La casa del Babel

  • FIEVEZ, F. (Orateur)
  • Christelle Hoorelbeke (Orateur)
  • Schutz, N. (Orateur)
  • Marc Miceli (Orateur)
  • Naveau, S. (Orateur)
  • Françoise Stas (Orateur)
  • Katherine Opello (Orateur)

Activité: Participation ou organisation d'un événementParticipation à un Colloque, une journée d'étude

Description

L'Ecole des Langues Vivantes propose 3 tables rondes

La place de l’enseignant de langue dans les cours de type CLIL (Natassia Schutz et Christelle Hoorelbeke)

Dans l’enseignement supérieur, le CLIL (content language integrated learning) peut prendre différentes formes allant de ce qu’on appelle le pré-CLIL, où l’on attend de l’étudiant d’apprendre par simple exposition à la langue cible, au ‘véritable’ CLIL, où les enseignants de langue et de la discipline collaborent au sein d’un même cours et planifient ensemble des objectifs de cours spécifiques (cf. CLIL-continuum ; Räisänen, 1999). Bien que ce dernier semble être présenté comme l’approche idéale, il n’est pas toujours possible ou facile à mettre en place.

Dans cet atelier, nous souhaitons échanger sur la place que peut prendre l’enseignant de langue dans les cours de type CLIL. Nous illustrerons notre point de vue à l’aide de la présentation d’une unité d’enseignement intégré (UEI) donnée à l’UNamur : c.-à-d. un ensemble de cours regroupés autour d'un objectif commun qui vise la réalisation d'un projet ou la production d'un délivrable par les étudiants, le plus souvent en coopération. Les UEIs mobilisent chez les étudiants des connaissances et compétences acquises dans les différentes disciplines concernées et favorisent ainsi une approche transversale et pluridisciplinaire de l'enseignement.


Starting English+ - Agir sur l’autonomie des apprenants à l’aide d’un dispositif de classe inversée. Sophie Naveau, Marc Miceli et François-Xavier Fiévez.

Dans le cadre de la réforme des cours de langues à l’Université de Namur (2016-2021), une équipe d’enseignant-e-s a mis sur pied un projet transversal pour les premières années de bacheliers de différentes Facultés (Sciences, Médecine, Informatique, Sciences Economiques/Sociales/de Gestion) dont le but est de rencontrer l’hétérogénéité des niveaux d’anglais. (Houart et Fiévez, 2020)
Ce dispositif repose sur plusieurs concepts théoriques : l’apprentissage auto-régulé (Cosnefroy 2010), le modèle ADAPTE de l’apprentissage autorégulé (Houart 2017, 2020), le modèle cyclique de l’apprentissage auto-régulé (Zimmerman, Bonner, Kovach, 2000), la classification des stratégies d’apprentissage pour les langues étrangères (Oxford, 1990).

Le défi consiste à décliner de ce cadre théorique un dispositif de remise à niveau permettant aux étudiants et étudiantes d’atteindre un niveau B1+ dans les cinq compétences décrites dans le CECRL en articulant les temps de travail à distance et en présence via le principe de la classe inversée. Il s’agit, en outre, d’accompagner les étudiants dans le développement de leur autonomie par l’intégration dans le cours (Mouhib, 2018) d’une série d’activités visant à développer leurs stratégies d’apprentissage.

Nous souhaiterions dans un premier temps proposer un poster1 présentant le projet : diagnostic de départ, solutions développées, retours des étudiants et des enseignants, et état des lieux de la recherche-action menée dans le cadre du projet. Ensuite, lors d’une table ronde, nous souhaitons échanger avec la communauté à propos des différentes ressources concrètes développées pour répondre à ce défi, ainsi que les différents écueils et pistes de solutions envisagées à ce jour sur plusieurs axes thématiques : s’auto-évaluer et s’auto-contrôler, fixer des objectifs et planifier les activités, appliquer une stratégie et la contrôler, contrôler les résultats et ajuster.


Comment aboutir à des communautés de pratiques entre les différents Instituts de Langue? Vers la création d’une “Communauté d’apprentissage professionnel” entre nos universités. Françoise Stas (UCL), Katherine Opello (UCL) et Fx Fiévez (UNamur).

La collaboration entre Instituts de Langue est au cœur même du projet ARILUF et doit constituer une étape importante de notre réflexion. Que mettons-nous en oeuvre pour aller au-delà du ‘simple’ échange de pratiques entre Instituts de Langue au niveau institutionnel? Nous proposons de réfléchir ensemble à la création d’une « Communauté d’apprentissage professionnel » pour stimuler les échanges entre nos Instituts. A partir des résultats de la littérature de recherche, il est possible de décrire quelques grandes composantes d’une « communauté d’apprentissage professionnel » :

1. Le développement et le partage de valeurs et d’une vision commune via l’émergence d’une intelligence collective, se révèle très important: circulation des savoirs, analyse réflexive, pensée critique, etc. (Andres & Lewis, 2007).
2. La valorisation de l’apprentissage collectif: tous les enseignants apprennent de leurs collègues selon un processus de création de connaissances collectives (Louis, 1994)
3. La collaboration renforcée entre équipes par la mise en synergie des compétences et des ressources: elle implique les équipes pédagogiques dans des activités approfondies et réelles, au-delà des échanges ou d’une aide ou assistance superficiels (Louis et al., 1995). Les différences, les désaccords et les débats sont mis au service de la dynamique de changement (Hargreaves, 2003).
4. La réalisation d’actions concrètes: projets intra-universitaires (développement d’outils) Pour mettre en oeuvre ce projet, il faudrait que nos Instituts puissent définir des thèmes et des domaines de collaboration à privilégier ainsi que les moyens à mettre en oeuvre pour y arriver (et ses modalités) et clarifier quels sont les résultats souhaités.

Au cœur de cette méthodologie de la CAP réside un intérêt central : la réussite de tous les élèves. L’organisation en CAP repose sur trois pôles (Leclerc, 2012 ; Leclerc et Prud’Homme, 2014) : (i) une utilisation optimale du temps d’enseignement, (ii) la régulation des apprentissages à l’aide de la collecte de données liées au rendement des élèves et (iii) la structuration du travail collaboratif des enseignants en 3 étapes à l’aide d’étapes explicites et d’outils éprouvés sur base des principes suivants (voir diagramme). Nous utiliserons ce cadre de travail comme point de départ de la discussion et nous espérons qu’il générera des idées concrètes pour une collaboration entre l’UCLouvain et l’UNamur ainsi qu’entre nos Instituts de langue en Belgique francophone.




Période19 mai 2022
Type d'événementColloque
LieuLiège, BelgiqueAfficher sur la carte
Niveau de reconnaissanceNational