Rimbaud et l’incantation au second degré

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Abstract

L’oeuvre de Rimbaud peut largement s’envisager à travers le prisme d’une parole magique, performative et créatrice de possibles : au fil de compositions hantées par le motif de la magie, des « flots abracadabrantesques » du « Coeur volé » jusqu’à l’« Alchimie du Verbe », le poète cherche à s’affranchir de la tradition pour tenter d’« arrive[r] à l’inconnu », selon la formule programmatique de la lettre à Demeny du 15 mai 1871. Dans la même missive, ce qui s’énonce d’abord comme un projet prométhéen (« Le poète est vraiment voleur de feu ») se résume en trois mots supposant davantage un engagement dans l’expérimentation : « Trouver une langue. » Au poète de tenter, d’éprouver, de faire bouger les cadres et de secouer les structures établies. La présente contribution envisage les rouages de la poésie rimbaldienne en matière d’incantation à l’aune d’une poétique du détournement.
Original languageFrench
Title of host publicationL'incantation littéraire
EditorsPatrick Thériaut
Place of PublicationCanada
PublisherUniversity of Toronto Press
Pages53-64
Number of pages12
Publication statusPublished - 2018

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