Abstract
Il est généralement admis que le titre d’'imperator' sous la République, bien que communément employé par les auteurs dans le sens de « chef d’armée », n’aurait désigné, dans son acception technique, que le général « appelé » 'imperator' à la suite d’une victoire. Cet article tente de saisir l’évolution historique qui mena à cette situation paradoxale effectivement attestée durant les dernières décennies de l’époque républicaine. Nous mettons à l’épreuve l’hypothèse d’une polysémie du 'nomen imperatoris' dans les documents officiels républicains : tout (pro)magistrat détenteur de l’imperium pouvait légalement se désigner comme 'imperator', et la présence du titre dans les inscriptions ou les monnaies ne doit pas être interprétée a priori comme faisant référence à une 'appellatio imperatoria'. Celle-ci pourrait avoir fait son apparition dans le contexte idéologique particulier de la guerre sociale et des conflits civils des années 80 av. J.-C. Elle ne devint en tout cas fréquente qu’à partir des années 60, et constituait alors une étape liminaire dans la série des honneurs octroyés aux généraux vainqueurs.
Original language | French |
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Pages (from-to) | 111-142 |
Journal | Revue belge de philologie et d'histoire |
Volume | 90 |
Issue number | 1 |
Publication status | Published - 2012 |