TY - CONF
T1 - Minéralogie et Géochimie des Minéralisations Supergènes d'Hydr(oxydes) de Manganèse dans le District d'Imini (Maroc)
AU - Dekoninck, Augustin
AU - Bernard, Alain
AU - Barbarand, Jocelyn
AU - Saint-Bézar, Bertrand
AU - Missenard, Yves
AU - Lepretre, Rémi
AU - Saddiqi, Omar
AU - Yans, Johan
PY - 2014/10/28
Y1 - 2014/10/28
N2 - Les riches minéralisations manganésifères piégées dans les dolomies cénomano-turoniennes du district d’Imini (Maroc) présentent une minéralogie composée uniquement d’oxydes et hydroxydes de manganèse : hollandite sensu stricto (BaMn8O16), cryptomélane (KMn8O16), coronadite (PbMn8O16), romanéchite [(H2O,Ba)2Mn5O10] et lithiophorite [(Al,Li)MnO2(OH)2]. Les trois niveaux minéralisés stratabound s’étendent le long d’une bande continue d’environ 25 km suivant une direction WSW-ENE, parallèle à certaines structures tectoniques régionales. Les analyses de diffraction des rayons X, couplées aux analyses géochimiques et de microscopie électronique à balayage, mettent en évidence deux modes minéralisateurs : (1) remplacement progressif de la roche hôte, avec conservation de la texture dolomitique, et (2) cristallisation dans un milieu fracturé et ouvert sous forme de concrétions zonées. La complexité minéralogique reflète le caractère polyphasé des minéralisations qui survient probablement au travers des périodes de karstification et de fracturation. L’absence de précurseurs minéralogiques in situ (carbonates ou silicates de Mn) souligne l’origine allochtone du Mn et des éléments associés (Ba, Pb, K, …). On observe, en outre, un enrichissement des éléments mobiles dans la roche hôte. Les multiples apports externes de métaux, se traduisant par des variations de composition au sein des concrétions zonées, s’accompliraient au travers d’une dissolution chimique et mécanique in situ de la roche hôte dolomitique marquée par une conservation des profils en terres rares depuis la roche hôte jusqu’aux sédiments de remplissage karstiques. Bien que l’origine des métaux reste incertaine, l’accumulation de Mn dans le district d’Imini s’accorde avec le caractère davantage perméable des dolomies comparativement aux roches adjacentes (basaltes, sables et argiles rouges du Trias; schistes du Paléozoïque; rhyolites, granites et diorites du Néoprotérozoïque; alternance de sables argileux, dolomies, évaporites et calcaires du Sénonien). La concentration supergène d’oxydes et hydroxydes de Mn implique des processus karstiques mais aussi un contrôle tectonique s’observant à travers l’aspect bréchifié et le lien entre la bande minéralisée et les structures tectoniques N70°E.
AB - Les riches minéralisations manganésifères piégées dans les dolomies cénomano-turoniennes du district d’Imini (Maroc) présentent une minéralogie composée uniquement d’oxydes et hydroxydes de manganèse : hollandite sensu stricto (BaMn8O16), cryptomélane (KMn8O16), coronadite (PbMn8O16), romanéchite [(H2O,Ba)2Mn5O10] et lithiophorite [(Al,Li)MnO2(OH)2]. Les trois niveaux minéralisés stratabound s’étendent le long d’une bande continue d’environ 25 km suivant une direction WSW-ENE, parallèle à certaines structures tectoniques régionales. Les analyses de diffraction des rayons X, couplées aux analyses géochimiques et de microscopie électronique à balayage, mettent en évidence deux modes minéralisateurs : (1) remplacement progressif de la roche hôte, avec conservation de la texture dolomitique, et (2) cristallisation dans un milieu fracturé et ouvert sous forme de concrétions zonées. La complexité minéralogique reflète le caractère polyphasé des minéralisations qui survient probablement au travers des périodes de karstification et de fracturation. L’absence de précurseurs minéralogiques in situ (carbonates ou silicates de Mn) souligne l’origine allochtone du Mn et des éléments associés (Ba, Pb, K, …). On observe, en outre, un enrichissement des éléments mobiles dans la roche hôte. Les multiples apports externes de métaux, se traduisant par des variations de composition au sein des concrétions zonées, s’accompliraient au travers d’une dissolution chimique et mécanique in situ de la roche hôte dolomitique marquée par une conservation des profils en terres rares depuis la roche hôte jusqu’aux sédiments de remplissage karstiques. Bien que l’origine des métaux reste incertaine, l’accumulation de Mn dans le district d’Imini s’accorde avec le caractère davantage perméable des dolomies comparativement aux roches adjacentes (basaltes, sables et argiles rouges du Trias; schistes du Paléozoïque; rhyolites, granites et diorites du Néoprotérozoïque; alternance de sables argileux, dolomies, évaporites et calcaires du Sénonien). La concentration supergène d’oxydes et hydroxydes de Mn implique des processus karstiques mais aussi un contrôle tectonique s’observant à travers l’aspect bréchifié et le lien entre la bande minéralisée et les structures tectoniques N70°E.
M3 - Résumé
SP - 372
T2 - Réunion des Sciences de la Terre (Pau, France)
Y2 - 27 October 2014 through 1 November 2014
ER -