Abstract
Cette recherche s’attache à comprendre le sens qu’a pu recouvrir un motif ornemental omniprésent dans tous les arts visuels du premier âge moderne : le cartouche. Tout en s’inscrivant dans le prolongement du renouvellement des études sur l’ornement de ces dernières années, la première partie de ce travail développe une approche théorique de la question de l’ornemental au premier âge moderne, enrichie par l’élaboration d’un nouvel outil d’analyse. Ce dernier permet d’appréhender le sens de l’ornemental dans ses multiples dimensions en invitant à prendre en considération ses fonctions symbolique, structurante, esthétique et sociale, tout en envisageant les différents acteurs du phénomène ornemental et en inscrivant ce dernier dans l’univers du goût, des usages et des intentions. Sur la base de cet apport théorique et méthodologique, la deuxième partie de l’étude explore et détaille les modalités de fonctionnement assumées par le cartouche à travers des matériaux, des usages et des discours multiples au sein de la culture visuelle du premier âge moderne qui l’a vu naître et se développer. La troisième partie est quant à elle centrée sur l’examen approfondi des cartouches au sein de l’œuvre du peintre jésuite anversois Daniel Seghers (1590-1661). Elle permet d’éclairer les fonctions et les usages du motif à la lumière d’un contexte particulier ainsi que d’élargir la compréhension de l’ornemental en la réinscrivant dans le champ de l’image religieuse. À la croisée de ces trois approches et de ces trois domaines exploratoires, qui constituent autant de prismes emboîtés et grossissants d’un même phénomène, cette étude développe une approche renouvelée de la question de l’ornemental et, partant, propose une nouvelle lecture de l’œuvre de Daniel Seghers.
Original language | French |
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Qualification | Ph.D. |
Awarding Institution |
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Supervisors/Advisors |
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Award date | 23 Jan 2014 |
Publication status | Published - 2014 |
Externally published | Yes |