Abstract
Au sein des multiples continuations auxquelles a donné lieu La Célestine de Fernando de Rojas, classique de la littérature espagnole, certaines réécritures contemporaines constituent un pas décisif dans l’élévation de cette trame au rang de récit mythique, lui permettant ainsi de rejoindre le panthéon des emblèmes de la culture hispanique, aux côtés du Don Quichotte et du Don Juan. Ces réappropriations témoignent en effet d’une profonde connaissance de l’œuvre source, mais aussi d’une volonté de démontrer sa plasticité en l’instrumentalisant en fonction des enjeux actuels de la littérature. Ce travail aborde ainsi, à travers le cas de La Célestine, le concept de réécriture en l’appréhendant sur la base d’une mythodologie. La réécriture constitue en effet un outil fondamental permettant d’intégrer un personnage littéraire et le canevas de ses tribulations au patrimoine culturel collectif. Nous tâcherons à cet égard de définir précisément cette modalité de la réécriture qui pratique ce que Jean-Jacques Wunenburger appelle le « bricolage mythique » et la « transfiguration baroque ».
Original language | French |
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Pages (from-to) | 149-158 |
Number of pages | 10 |
Journal | Littératures |
Volume | 74 |
DOIs | |
Publication status | Published - 2016 |
Externally published | Yes |