TY - JOUR
T1 - Fictions de l’œuvre
T2 - projets et textes possibles dans les romans de la vie littéraire
AU - Saint-Amand, Denis
PY - 2019
Y1 - 2019
N2 - Le monde des études littéraires a vu se développer, au cours de ces dernières années, une théorie des textes possibles qui confronte la réception traditionnelle des œuvres (c’est-à-dire la façon dont leur lecture se concrétise la plupart du temps et le commentaire qu’on en livre habituellement) à une réinvention de leur signification, tirant parti des impensés de la fiction, des non-dits, des interactions interrompues, des blancs, des inférences labiles et autres zones creuses du récit qui offrent des prises pour une renégociation herméneutique. À côté des réinventions herméneutiques des œuvres classiques, de l’approche génétique et du fantasme programmatique autour des productions perdues, la critique des textes possibles aurait tout à gagner à explorer un continent fictionnel, fructueux en termes d’œuvres en puissance et qui recèle d’indications sur l’évaluation des modes et tendances d’une époque émanant des représentations des écrivains eux-mêmes : les œuvres imaginaires qui n’existent qu’en tant qu’elles sont inscrites dans d’autres œuvres, qui en esquissent les contours, les présentent voire les citent. Celles-là sont au cœur de la présente enquête, menée à partir du corpus rassemblé dans la base de données du GREMLIN ; on interroge dans cette contribution la façon dont, par métonymie, elles contribuent à une représentation fictionnelle de la vie littéraire.
AB - Le monde des études littéraires a vu se développer, au cours de ces dernières années, une théorie des textes possibles qui confronte la réception traditionnelle des œuvres (c’est-à-dire la façon dont leur lecture se concrétise la plupart du temps et le commentaire qu’on en livre habituellement) à une réinvention de leur signification, tirant parti des impensés de la fiction, des non-dits, des interactions interrompues, des blancs, des inférences labiles et autres zones creuses du récit qui offrent des prises pour une renégociation herméneutique. À côté des réinventions herméneutiques des œuvres classiques, de l’approche génétique et du fantasme programmatique autour des productions perdues, la critique des textes possibles aurait tout à gagner à explorer un continent fictionnel, fructueux en termes d’œuvres en puissance et qui recèle d’indications sur l’évaluation des modes et tendances d’une époque émanant des représentations des écrivains eux-mêmes : les œuvres imaginaires qui n’existent qu’en tant qu’elles sont inscrites dans d’autres œuvres, qui en esquissent les contours, les présentent voire les citent. Celles-là sont au cœur de la présente enquête, menée à partir du corpus rassemblé dans la base de données du GREMLIN ; on interroge dans cette contribution la façon dont, par métonymie, elles contribuent à une représentation fictionnelle de la vie littéraire.
M3 - Article
VL - 10
JO - Cahiers ReMIX
JF - Cahiers ReMIX
ER -