TY - JOUR
T1 - Enjeux de pouvoir et compétition aristocratique en Entre-Sambre-et-Meuse (fin Xe-mil. XIe s.). Retour sur les fondations de Saint-Gengulphe et de Saint-Jean-Baptiste de Florennes
AU - Ruffini-Ronzani, Nicolas
PY - 2012/12/1
Y1 - 2012/12/1
N2 - À l'aube du XIe siècle, les seigneurs de Florennes fondent, coup sur coup, deux communautés monastiques à proximité immédiate de leur castrum : le chapitre Saint-Gengulphe et l'abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste. Cet article s'interroge sur les enjeux politiques et religieux qui ont présidé à ces fondations. Une première section traite de la généalogie des seigneurs de Florennes entre le milieu du Xe s. et le milieu du XIe s., en se focalisant avant tout sur les relations qui les unissent aux ducs de Basse-Lotharingie. Sur base des données livrées par l'obituaire florennois, quelques diplômes impériaux et plusieurs textes narratifs, la seconde partie établit que, jusqu'au milieu du XIe siècle au moins, de fortes relations d'amitié ont existé entre les moines et l'élite laïque. Par la même occasion, la fondation de ces deux communautés a contribué à renforcer le pouvoir des Florennes dans l'Entre-Sambre-et-Meuse et, corollairement, à consolider les relations entre les partisans de l'Empereur, quelques années seulement avant la bataille de Florennes (1015), point culminant des tensions politiques en Basse-Lotharingie.
AB - À l'aube du XIe siècle, les seigneurs de Florennes fondent, coup sur coup, deux communautés monastiques à proximité immédiate de leur castrum : le chapitre Saint-Gengulphe et l'abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste. Cet article s'interroge sur les enjeux politiques et religieux qui ont présidé à ces fondations. Une première section traite de la généalogie des seigneurs de Florennes entre le milieu du Xe s. et le milieu du XIe s., en se focalisant avant tout sur les relations qui les unissent aux ducs de Basse-Lotharingie. Sur base des données livrées par l'obituaire florennois, quelques diplômes impériaux et plusieurs textes narratifs, la seconde partie établit que, jusqu'au milieu du XIe siècle au moins, de fortes relations d'amitié ont existé entre les moines et l'élite laïque. Par la même occasion, la fondation de ces deux communautés a contribué à renforcer le pouvoir des Florennes dans l'Entre-Sambre-et-Meuse et, corollairement, à consolider les relations entre les partisans de l'Empereur, quelques années seulement avant la bataille de Florennes (1015), point culminant des tensions politiques en Basse-Lotharingie.
M3 - Article
SN - 2295-9009
VL - 122
SP - 294
EP - 330
JO - Revue bénédictine
JF - Revue bénédictine
ER -