Abstract
On connaît la façon dont l’histoire littéraire a narré la geste de la bohème fin de siècle en favorisant les dialogues et recoupements entre les différents groupuscules potaches qui ont émaillé le Paris de l’époque. Pourtant, il y a, dans le même temps, des différences patentes entre les Déliquescences du pseudo-décadent Adoré Floupette (1885) et les signataires de l’Album zutique, confectionné en 1871 mais non-destiné à la publication, de la même façon que les articles du Chat Noir ne répondent pas aux mêmes objectifs que ceux publiés dans les colonnes de L’Hydropathe (1879-1880). L’Hydropathe et Le Chat Noir ont par ailleurs en commun un statut s’apparentant à celui d’une caisse de résonnance : tous deux se construisent dans le prolongement d’un lieu de sociabilité qui les précède et dont ils relatent les spécificités. Société tapageuse plus ou moins organisée d’un côté, cabaret bigarré de l’autre, les espaces pivots à l’origine de ces journaux orientent les préoccupations de ces derniers et peuvent sembler limiter leur marge de manœuvre. La comparaison des logiques de présentation de soi et de réclame permet pourtant d’observer certaines divergences entre les moyens mobilisés par ces deux organes à la fois pour affirmer leur singularité et pour exposer les collectifs qui les élaborent.
Original language | French |
---|---|
Title of host publication | Vie de bohème et petite presse au XIXe siècle |
Editors | Alain Vaillant, Yoan Vérilhac |
Place of Publication | France |
Publisher | Presses universitaires de Paris Nanterre |
Pages | 223-240 |
Number of pages | 18 |
Publication status | Published - 2018 |