Abstract
Les auteurs partent d’un projet de recherche, en cours
depuis 2006, portant sur l’expérience de la Commission Nationale
sur l’Emprisonnement Politique et la Torture (CNPPT),
commission mise en place entre 2003 et 2005 au Chili pour
aborder les violations aux droits humains qui ont eu lieu pendant
la dictature militaire. L’objectif de la recherche est de connaître
l’expérience vécue par les professionnels qui ont travaillé
pour la CNPPT et ont reçu en direct les témoignages des victimes
déclarantes, qui prenaient officiellement la parole le plus
souvent pour la première fois à ce sujet. On cherche à comprendre
l’impact que l’écoute de ces témoignages d’expériences
traumatiques a eu sur ces professionnels, à partir de leur position
« d’écoutes de l’État ». L’option méthodologique est celle
d’une approche biographique utilisant le récit de vie comme
dispositif de production discursive des données de recherche.
Le texte présente l’analyse de ce que les professionnels de la
Commission disent avoir écouté de la part des victimes qui ont
témoigné : un secret. Ce secret entrecroise des processus psychoindividuels et psychosociaux, de la subjectivité et du social.
Il renvoie les professionnels au clan porteur du secret, celui
d’une vérité inracontable, intransmissible.
depuis 2006, portant sur l’expérience de la Commission Nationale
sur l’Emprisonnement Politique et la Torture (CNPPT),
commission mise en place entre 2003 et 2005 au Chili pour
aborder les violations aux droits humains qui ont eu lieu pendant
la dictature militaire. L’objectif de la recherche est de connaître
l’expérience vécue par les professionnels qui ont travaillé
pour la CNPPT et ont reçu en direct les témoignages des victimes
déclarantes, qui prenaient officiellement la parole le plus
souvent pour la première fois à ce sujet. On cherche à comprendre
l’impact que l’écoute de ces témoignages d’expériences
traumatiques a eu sur ces professionnels, à partir de leur position
« d’écoutes de l’État ». L’option méthodologique est celle
d’une approche biographique utilisant le récit de vie comme
dispositif de production discursive des données de recherche.
Le texte présente l’analyse de ce que les professionnels de la
Commission disent avoir écouté de la part des victimes qui ont
témoigné : un secret. Ce secret entrecroise des processus psychoindividuels et psychosociaux, de la subjectivité et du social.
Il renvoie les professionnels au clan porteur du secret, celui
d’une vérité inracontable, intransmissible.
Original language | French |
---|---|
Pages (from-to) | 203-231 |
Number of pages | 29 |
Journal | Cahiers de Psychologie Clinique |
Issue number | 32 |
Publication status | Published - 2009 |