Abstract
Dans The Companion Species Manifesto (2003), Haraway désigne le chien comme nouvelle proposition éthique et politique pour penser la technoscience et l’avenir du féminisme, après la figure marquante du cyborg qu’elle avait travaillée précédemment. D’abord, cet article présente les raisons pour lesquelles Haraway passe du cyborg au chien, montrant la transition d’une figure oppositionnelle à une ontologie relationnelle; ensuite, un aperçu des différentes histoires et récits de biosocialités et biopolitiques canines, et montre ensuite le sens d’inclure ce genre de récits dans ce manifeste. Sont abordés aprèsles différents enjeux philosophiques, éthiques et politiques de ce deuxième manifeste. D’abord, il faut souligner l’importance de la relationnalité. La relationnalité chien-humain est paradigmatique des naturecultures émergentes. Au cœur de la définition des espèces compagnes, Haraway affirme que rien ne préexiste à la relation. Ensuite, l’article montre comment les espèces compagnes deviennent la figure permettant de penser à nouveaux frais les naturecultures émergentes, s’ouvrant à une dimension éthique nourrie d’écologie et de connexionnisme.
Original language | French |
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Pages (from-to) | 59-76 |
Number of pages | 17 |
Journal | Comment S’en Sortir ? Revue d'études féministes, queer et postcoloniales |
Issue number | n°6 |
Publication status | Published - 17 Dec 2018 |